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Politique, # |
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L'une des manifestations les plus importantes depuis le début de la contestation populaire au Burundi s'est tenue, vendredi 22 mai, dans le quartier de Cibitoke, à Bujumbura, capitale du pays. Jean-Philippe Rémy, journaliste du Monde sur place évoque une " énorme émeute " à laquelle la police peinait à répondre, ciblée par des " jets de pierres " des protestataires.
Les ruelles du quartier de la capitale, déjà théâtre de manifestations depuis le début de la contestation, le 26 avril, étaient selon lui " pleines de manifestants ", plusieurs milliers selon l'Agence France-presse. Les affrontements avec la police se seraient pour l'heure limités à la " confrontation psychologique ", sans faire de blessés. Jeudi, les affrontements avaient fait au moins deux morts et huit blessés. La police serait parvenue à empêcher la foule en liesse de pénétrer dans le quartier voisin de Ngagara en la repoussant par des tirs en l'air. Risque de conflit ethniquePlus d'une vingtaine de personnes ont été tuées depuis les premières manifestations, sévèrement réprimées, contre une candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin. Après l'annonce d'un report d'une semaine des élections législatives et municipales, ce dernier a brandi, mercredi soir, dans un discours télévisé, le spectre de la guerre civile. " Aucun Burundais ne veut revivre les tensions de la division ethnique ou de tout autre nature ", a-t-il déclaré, faisant allusion au conflit entre Hutus et Tutsis qui a fait 300 000 morts entre 1993 et 2005. Et de faire valoir qu'il pouvait se présenter une nouvelle fois à la présidence, conformément à la Constitution, ayant été élu pour son premier mandat par le Parlement et non au suffrage universel direct.
AFP | |||
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