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Mode & Beauté, # |
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Sujet trivial, les cheveux? Pas lorsqu'ils s'éloignent de l'idéal de beauté occidental. On leur fait alors subir diverses tortures, entre teinture et défrisant. Revirement : de plus en plus de femmes à la tête crépue ou grisonnante disent non aux traitements lourds et retrouvent leur crinière au naturel. Récit d'un voyage au centre d'elles-mêmes. Abisara Machold, propriétaire du salon de coiffure inHAIRitance, a ouvert son commerce lorsqu'elle a découvert en arrivant à Montréal le peu de produits pour les cheveux crépus disponibles sur le marché québécois.
Réunies à la Bibliothèque de Saint-Michel à Montréal, elles participent à un atelier organisé par FRO (Les fondations reposent sur les origines) et le Comité international pour la promotion du créole et de l'alphabétisation. Elles sont venues apprendre à s'occuper de leur chevelure et de celle de leurs petites, au naturel. L'information à ce sujet est si rare, disent-elles. Abisara Machold est propriétaire d' inHAIRitance, l'un des seuls salons réservés aux cheveux frisés au naturel dans la métropole. Elle accueille surtout une clientèle noire, mais pas seulement, car les cheveux frisent chez toutes les nationalités. Arrivée il y a trois ans au pays, cette diplômée en histoire pensait trouver facilement des produits pour ses bouclettes. Erreur. Elle a donc ouvert sa propre boîte.
La pression de défriser est immense pour les Noires. Presque toute la cosmétique du cheveu africain s'emploie à raidir (ou à en donner l'illusion), à grand renfort de permanentes toxiques ou de perruques et rallonges de cheveux asiatiques. Ce marché de plusieurs milliards de dollars est la conséquence d'années de colonisation, dénoncent l'acteur Chris Rock dans le documentaire Good Hair (2009) ainsi que la sociologue antillaise Juliette Sméralda.
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