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Paris : les coiffeuses sans papier portent plainte pour traite d'êtres humains

  Mode & Beauté, #

Au 57, boulevard de Strasbourg, à Paris (Xe) les salariées originaires de Guinée, de Côte-d'Ivoire, du Mali et du Nigeria se sont installées chez leur ancien employeur comme dans un véritable camp retranché, depuis le 24 juillet. Et elles ont bien l'intention de n'en sortir qu'avec l'assurance de recouvrer leurs droits.

C'est de ce petit salon de coiffure afro et de manucure, comme il en existe tant d'autres dans le quartier Château d'Eau, qu'était né un véritable mouvement de fronde au cours de l'hiver dernier. Au fil des mois, les quelque 1?500 salariés des salons de beauté du secteur, sans papiers, contraints de travailler dans des conditions déplorables pour une misérable rémunération (200 € à 400 € mensuels) étaient sortis de l'ombre pour dénoncer l'inacceptable.

Les employées de la boutique du 57, toujours à l'avant-poste, soutenues par la mairie d'arrondissement et la CGT, ont décidé de ne pas baisser les bras. Quitte à occuper les lieux jusqu'au 23 octobre, date à laquelle elles sauront si le juge des référés décide de leur expulsion, comme le demande leur ancien patron.

Mais au-delà, comme le soulignent les coiffeuses, c'est " tout un système mafieux, qui régit Château d'Eau depuis des années " et auquel les employées ont décidé de s'attaquer. " Une poche de non-droit, en plein Paris, où l'on pratique la traite des êtres humains, l'exploitation de personnes vulnérables, dénoncent les représentants de la CGT. Au point que les gérants de ces enseignes se concertent pour que pas plus de sept salariés par boutique s'expriment dans la même langue. Un stratagème pour éviter qu'ils se liguent contre les patrons ".

 

Une plainte, aujourd'hui entre les mains du parquet, a été déposée le 6 août dernier auprès du groupe Travail illégal du commissariat du Xe et les salons de Château d'Eau feront l'objet d'un débat au conseil d'arrondissement, le 15 septembre, puis à celui de Paris, à la fin du mois. " Nous avons besoin d'un salaire qui nous permette de vivre, d'un contrat de travail pour pouvoir régulariser notre situation, souligne l'une des vingt coiffeuses du 57. Mais le patron nous a menées en bateau, avant de déposer le bilan... Dans le quartier, nous subissons la pression des autres gérants de salons. On nous dit : Ici, ça ne marche pas comme ça. Vous ne pouvez pas être déclarées. Une mafia dirige Château d'Eau. Il faut que la police enquête, que la justice nous protège."


Source : www.leparisien.fr


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manu
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