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Société, # |
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Tatiana, une maman aux abois , Stéphane, un père victime d'intimidation policière et des associations incomprises, c'est l'affaire Cais un enfant de 4 ans, victime présumé d'une agression sexuelle, dans l'enceinte de son école Jules Ferry à Montreuil (Seine-Saint-Denis). L'enfant âgé de 4 ans a été violé au centre de loisirs, dans son école, selon les dires de ses deux parents. Les responsables scolaires ne reconnaissent pas la faute et la municipalité comme la justice refusent de prendre en compte les demandes des parents qui exigent qu'une enquête sérieuse soit faite. Le maire de la commune réagit et porte plainte contre les parents de l'enfant qu'il accuse " d'agression dans un centre scolaire ". Ce qui provoque incompréhension et colère de la famille du petit Cais. La justice, saisie par le maire de Montreuil Patrick Bessac, classe l'affaire sans suite, ce lundi 4 juillet.
Vérité et Justice : deux mots au cœur de cette nouvelle mobilisation.
Dans la semaine du 15 juin 2016, Cais se plaint d'avoir mal aux fesses, sa mère pense aussitôt que l'enfant à sûrement des selles trop dures. Le petit garçon persiste, il pleure quand il va aux toilettes et rechigne à se rendre à l'école Jules Ferry à Montreuil.
Le mercredi 22 juin, Tatiana, métis haitienne et du Congo Kinshasa, vérifie et s'aperçoit que l'enfant de 4 ans à une blessure si profonde qu'elle touche l'anus jusqu'à la partie haute vers les testicules. Un constat médical le prouve par la suite.
Quant au père, le ressortissant du Congo Brazzaville, dénonce la distance que s'impose le maire PC (Parti communiste) de la commune de Montreuil. Stéphane, le papa qui vit au quartier Jean Moulin, est depuis, convoqué constamment au poste de Police de Montreuil. Il se dit victime d'intimidation. Tout en remerciant les manifestants venus de la banlieue parisienne, le père de Cais, précise qu'il ira jusqu'au bout, pour savoir la vérité. Il veut s'expliquer devant la justice, et accuse le maire de légèreté sur ce dossier. Stéphane au milieu de la foule veut se faire entendre, il s'exprime avec force et violence.
L'homme ne veut pas parler de racisme qui pourrait pour beaucoup dans l'assistance, être une cause, de l'indifférence générale que suscite ce cas de viol présumé à Montreuil. Pour le père de famille " ceux qui regardent avec silence sont coupables ". Pour lui " les mots sont sans doute violents mais pas plus violents que l'état de son fils ".
L'aspect juridique est au cœur de cette affaire de pédophilie présumée mais reconnue par les parents de Cais. Selon Mwazulu Diyabanza (responsable associatif), l'enfant a été violenté sexuellement c'est un fait, mais ce qui est difficile à accepter c'est la connivence sur un silence insupportable du maire de la commune et des responsables scolaires.
Selon le responsable du collectif, le maire de Montreuil est convaincu que c'est un cas (affaire Cais) qui ne relève pas d'abus sexuel. Pourtant, Mwazulu Diyabanza sait par l'UMJ (l'Unité médicale judiciaire) que la France ne dispose pas de moyen pour affirmer ou démontrer qu'il s'agit bien là du cas d'une pénétration anale ou d'agression sexuelle. Il s'en étonne quand même mais, s'interroge de savoir pourquoi Patrick Bessac le maire serait si sûr de lui, en niant le viol.
Pour l'heure, Mwazulu Diyabanza et les avocats du Collectif et de la famille ont décidé de porter plainte pour viol dans les 72 heures.
Ils envisagent une nouvelle rencontre le 14 juillet prochain et appellent les nombreux manifestants d'aujourd'hui, à rester mobiliser sur cette " affaire Cais ".
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