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Politique, # |
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En République démocratique du Congo, le Sénat reprend ce mardi l'examen de la loi électorale. Un texte fortement contesté par l'opposition qui a tenté de défiler lundi à Kinshasa. Une manifestation violemment réprimée par la police. Le bilan officiel fait état de trois morts alors que du côté de la Fédération internationale des droits de l'homme, on évoque le nombre de 14 victimes. Ce mardi, le calme semble être revenu, mais le climat reste très tendu dans la capitale. Tout d'abord parce qu'il y a beaucoup d'interrogations du côté des réseaux de communication. Par exemple, depuis lundi soir minuit à Kinshasa, mais aussi sur l'ensemble du territoire, plus aucun accès à Internet ne fonctionne ; de même les SMS ne passent plus. Le ministre des Télécommunications et le porte-parole du gouvernement, tous deux n'ont pas été en mesure d'expliquer dans l'immédiat cette panne généralisée, mais ils démentent toute implication. Il n'empêche que forcément beaucoup s'interrogent. En effet, des photos de blessés et de civils tués par balle ont circulé lundi sur Twitter tout comme des informations sur la mobilisation. Interrogations aussi quant à la situation sécuritaire notamment à Kinshasa. Dans le quartier des affaires, la circulation a repris normalement, mais plusieurs sources signalent avoir entendu des tirs du côté de la place de la Victoire, non loin du Parlement, et à l'université de Kinshasa. Deux endroits où la mobilisation a été particulièrement forte hier. Des opposants arrêtés Enfin, il y a beaucoup de questions aussi autour des arrestations. Le président du SCODE, cet ex-parti de la majorité présidentielle qui a rejoint l'opposition il y a peu, Jean-Claude Muyambo a été arrêté ce mardi matin à l'aube à son domicile. A Goma également dans l'est du pays, deux responsables locaux des plus gros partis d'oppositions du pays, l'UDPS et l'UNC, ont été interpellés suite à la manifestation de ce lundi.
Et ces arrestations pourraient se poursuivre, car le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a prévenu hier soir dans un message télévisé que la justice allait sévir. Notamment suite aux débordements et aux cas de pillage constatés à Kinshasa. rfi.fr | |||
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