Armés d'une technologie axée sur le patient, le Dr Matt Ratto et son équipe de l'Université de Toronto fournissent aux enfants ougandais amputés des prothèses de jambe imprimées en 3D. " Tant sur le plan de l'impact que nous exerçons sur la vie de l'enfant que pour la conception opérationnelle de nos activités, il y a une réelle opportunité pour quelque chose de nouveau ici ", déclare Matt Ratto à Club Africa.

En janvier 2015, le DR Matt Ratto et son équipe de chercheurs de l'Université de Toronto ont visité l'hôpital Corsu en Ouganda pour tester sur le terrain u ne nouvelle technique d'impression 3D utilisée pour réaliser des membres artificiels. L'hôpital de réadaptation Corsu en Ouganda procède depuis longtemps à l'appareillage d'enfants amputés avec des membres artificiels ce qui en fait un parfait terrain d'essai pour ce projet. Le processus de fabrication des prothèses, cependant, est traditionnellement effectué à la main, ce qui nécessite cinq à six jours de travail intensif avant qu'elles ne soient terminées. " En appliquant de simples techniques de numérisation et d'impression basées sur le patient, nous réduisons considérablement le temps de production et améliorons le confort du porteur ", explique Matt. Grâce aux Grands défis Canada, l'équipe de Matt s'est vu récemment octroyer une subvention de 84 000 €.

Trouver un partenaire d'affaires ou un investisseur

Selon Matt, ce n'est pas le côté technique, mais les aspects social, opérationnel et organisationnel du projet qui sont les plus difficiles. " Il est relativement facile d'imprimer une main, un bras ou une jambe ", affirme-t-il, " mais il est beaucoup plus difficile de mettre en place une activité qui dure dans le temps et agisse sur le paysage des prothèses pour de bon. Avoir des partenaires d'affaires et des investisseurs en Afrique et dans d'autres contextes internationaux nous aidera à intensifier l'introduction de l'impression 3D dans le domaine des prothèses au niveau mondial. Nous sommes toujours à la recherche de tels partenaires. "

Une technologie axée sur le patient

Matt explique la façon dont il utilise la technologie axée sur le patient pour fabriquer un membre artificiel : " Tout d'abord, un Microsoft Kinect combiné à un logiciel spécialisé est utilisé comme matériel de numérisation en 3D. L'image scannée du membre résiduel du patient est ouverte dans SocketMixer, un logiciel que nous avons créé pour aider les prothésistes à transformer le scan du moignon en une emboîture. Une fois traitée par ordinateur, l'emboîture est imprimée sur une imprimante 3D MakerBot, également une simple technologie à domicile. Cette emboîture imprimée en 3D est ensuite reliée aux tubulaires de jambe et aux pieds normalisés délivrés par la Croix-Rouge. Il en résulte un membre artificiel normalisé, relié à une emboîture personnalisée et un ajustement de haute précision, livré en quelques heures. "

Révolutionner le secteur

Matt conclut : " Notre but est d'aider la population la plus large possible. Mais pour y parvenir nous avons besoin d'une institution pérenne, qui assure la gestion, la maintenance et l'innovation, de manière à ce que l'équipe puisse se consacrer aux spécificités de son travail de tous les jours. L'impact de l'impression en 3D sur les prothèses est immense : nous révolutionnons le secteur en automatisant ce qu'on pensait impossible à réaliser pour des machines, et nous apportons une solution à la pénurie immense de prothésistes dans le monde en voie de développement, environ 40 000 d'ici 2050, selon l'Organisation mondiale de la santé. En coopération avec la Christian Blind Mission, l'œuvre de bienfaisance canadienne qui coordonne le projet, nous ne nous concentrons pas uniquement sur l'aspect technologique de l'intervention. Nous réalisons tout le travail social et institutionnel qui rend ce projet viable à long terme. "

IBM déploie ses activités aux quatre coins de l'Afrique. Au cours des 5 dernières années, IBM y a ouvert des bureaux et même un laboratoire de recherche.

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