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Politique, # |
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Si l'on en croit le journal Le Parisien, la réussite de la libération des otages enlevés en 2010 par AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) ne tient qu'à une rencontre. Celle de Jean-Marc Gadoullet, ex-colonel de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et d'Abou Zeid, l'émir incontesté d'AQMI fin décembre 2010. " De Bamako jusqu'aux otages dans le massif des Ifoghas, il y a plus de 1 500 km. Je suis parti en décembre, en pick-up avec deux guides touaregs, sans arme", raconte l'ex-officier dans une interview exclusive accordée au Parisien. Rencontre avec Abou Zeid" Une fois sur place, Abou Zeid n'a pas bougé, précise Jean-Marc Gadoullet. C'est Barbe rouge, l'un de ses lieutenants, qui s'est levé pour s'adresser à moi en français. Après un long prêche, il m'a pressé : " Tu te convertis ou pas ? " J'ai répondu que j'étais croyant, catholique, et que je ne pouvais pas me convertir comme ça. (...) Les lieutenants se sont cabrés, choqués que je tienne tête. La vérité, c'est que j'avais peur. La nuit est tombée, les phares se sont allumés. On m'a porté des coquillettes et un soda. On m'a proposé un lit de camp. Plus tard, Abou Zeid a voulu me parler à nouveau. Cette fois, il était seul. Nous avons discuté une partie de la nuit". La peur au ventre" Abou Zeid mesure 1,50 m, mais il est impressionnant, poursuit Jean-Marc Gadoullet. Il est froid, son regard perçant, mais il vous fixe rarement dans les yeux. Il ne quitte jamais son fusil-mitrailleur. D'un instant à l'autre, il peut vous exécuter, c'est du moins sa réputation. Cette nuit-là, nous avons parlé de tout : de la vie, de ma famille, de ma carrière dans l'armée. Je lui répétais régulièrement que j'étais là pour récupérer mes amis". Montant de la tractation ?Concernant le montant de la tractation, l'ancien colonel de la DGSE ne veut pas donner de précisions. Toutefois Jean-Marc Gadoullet se dit amer et envisage d'attaquer en justice Vinci et Areva. Ces deux entreprises " me doivent de l'argent pour la mission que j'ai menée, explique-t-il au Parisien, mais surtout ils en doivent aux Touaregs. Je prépare une procédure d'arbitrage pour réclamer ce qui nous est dû". Regardez l'interview de Jean-Marc Gadoullet :
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