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Société, # |
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"Après 20 ans de campagnes de lutte, les mutilations génitales féminines sont toujours une réalité. Nous ne pouvons contrôler le monde, mais nous pouvons contrôler ce que nous pouvons faire dans le monde. Je veux en faire un endroit meilleur, surtout pour les femmes. J'ai traversé beaucoup d'épreuves, juste parce-que je suis une femme, et c'est ce qui me motive. C'est mon combat." Mannequin, actrice, activiste des droits humains, Waris Dirie est une femme aux multiples facettes dont la vie est pourtant celle d'UN combat : la lutte contre l'excision. Fin janvier, cette femme inspirante a été récompensée par Liberal International (la Fédération internationale des partis libéraux), lors d'une cérémonie à la Chambre des Lords à Londres.
Cette nouvelle est intervenue quelques jours avant le 6 février, consacré par les Nations Unies : "Journée internationale contre les mutilations génitales féminines". L'excision est toujours un fléau en Afrique (jusqu'à l'Égypte) et dans certains régions d'Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie). Selon des données de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) plus de 120 millions de femmes l'ont subie et environ 3 millions de fillettes sont concernées chaque année. Un combat d'autant plus grave qu'elle est aujourd'hui interdite par les législations de la plupart de ces pays mais continue d'être pratiquée -souvent par les femmes elles-mêmes!- sous prétexte de tradition et de pression socioculturelle. Waris Dirie, engagée depuis 20 ans dans cette lutte, a été elle-même excisée à l'âge de 5 ans en Somalie et mariée de force à 13 ans. De ses traumatismes d'enfance à sa fuite vers Londres, puis à la célébrité dans le monde de la mode, Waris Dirie a raconté son histoire dans un livre "Fleur du Désert", publié en 1997 et dont le succès est tel qu'il est adapté en film en 2008. Entre temps, Waris a créé sa fondation en 2002, renommée en 2010 "Fleur du Désert", qui agit sur trois volets (sensibilisation, prévention et aide médicale et psychosociale aux victimes via des actions de parrainage), avec un objectif à terme : la disparition de cette pratique ancestrale et destructrice.
"Les MGF peuvent être finis dans une génération, si nous résistons tous ensemble contre ce crime , qui n'a pas sa place dans la société du 21e siècle", Waris Dirie. Pour en savoir plus sur la fondation Fleur du Désert : www.desertflowerfoundation.org | |||
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