Jusqu’au 29 octobre, au Quai Branly (Paris), une exposition retrace pour la première fois depuis 50 ans, l’histoire de la représentation de l’homme blanc par l’homme africain du 20e siècle.
« Homme Blanc, Homme Noir » a été présenté en 2015 à la Fondation Arnaud, en Suisse. Pour la première fois en France, 90 objets et photographies du 20e siècles symbolisant la vision de l’homme blanc en Afrique, sont exposés au Musée du Quai Branly. Depuis les années 50, l’art dit « colon », art métissé inspiré des colons, est boudé et considéré comme des « souvenirs pour touristes ».
« Si l’Europe imposa sa vision de l’Autre, ses représentants et ambassadeurs furent aussi épiés et analysés avant d’être imités, admirés, critiqués ou moqués », peut-on lire à l’entrée de l’exposition. Une exposition qui montre que l’art« colon » est un mélange entre art africain traditionnel et culture occidentale. On peut y découvrir un pagne à l’effigie du Général de Gaulle, ou encore des soldats africains coiffés de chapeaux de colons. Un espace est dédié à la découverte de la technologie, comme l’avion ou la voiture par l’homme africain.
Une partie des vitrines est dédiée à la religion chrétienne, le christianisme ayant été imposé aux colonies africaines. La visite de l’exposition se termine avec le documentaire, Les Maîtres Fous, de l’ethnologue français Jean Rouch datant de 1955, illustrant des rituels de la secte religieuse des Haoukas au Ghana.
Lors de sa projection, le documentaire avait créé la polémique entre les spectateurs blancs et les spectateurs noirs.