A quelques jours des commémorations du 10 mai, Myriam Cottias, présidente du Comité National pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE) est l'invitée d'Opinions 1ère. Elle explique qu'il y a encore beaucoup à faire, concernant la mémoire de l'esclavage.

" La loi Taubira a été essentielle (...) mais le changement des esprits est lent". Myriam Cottias, présidente du CNMHE est toutefois optimiste, estimant que beaucoup a été fait depuis 2001 et la reconnaissance par la France de l'esclavage "crime contre l'humanité".

Les cérémonies du 10 mai

A quelques jours des cérémonies du 10 mai en Guadeloupe et à Paris, Myriam Cottias révèle que le Comité national n'a pas été invité à l'inauguration du Mémorial ACTe en Guadeloupe ! La présidente du CNMHE revient également sur les polémiques autour de ce mémorial, sur son coût financier mais aussi sur la présence des chefs d'Etats africains.

Les réparations

Concernant le débat sur les réparations liées à l'esclavage, la présidente du CNMHE explique que les réparations financières n'ont aujourd'hui plus de sens, mais estime que le débat doit être ouvert pour que les différentes positions soient entendues. Le Comité National a d'ailleurs l'intention de débuter ce travail, en clarifiant notamment les termes du débat et en donnant la parole aux différents protagonistes.

La concurrence des mémoires

Myriam Cottias estime qu'il y a un gros travail de pédagogie à mener pour mettre fin à la "concurrence des mémoires" entre shoah et esclavage.