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C'est par milliards que les "élites économiques" trompent le fisc en Afrique, rapporte le quotidien Neues Deutschland dans un article intitulé "Les riches d'Afrique ne paient pas d'impôts". Non seulement les sociétés transnationales emploient tous les moyens -légaux ou illégaux- pour réduire ou supprimer leurs charges fiscales. Mais de nombreux Africains parmi les plus riches du continent font de même alors que les budgets publics sont anémiques. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : au Kenya seuls 100 sur les quelque 40.000 personnes fortunées sont enregistrées en tant que contribuables! L'Afrique du Sud perd chaque année 160 milliards de rand (près de 10 milliards d'euro!) parce que près de 114.000 riches et richissimes ne figurent pas sur les listes du fisc! Tous les efforts entrepris plus ou moins régulièrement pour changer cet état de choses échouent le plus souvent parce que les "élites économiques" exercent aussi une grande influence politique et barrent la route à toute tentative de réforme.
En moyenne, dans les pays en développement de par le monde, les impôts sur le revenu constituent normalement 25% de toutes les rentrées fiscales. Mais pas en Afrique, estiment les experts, là même le taux n'atteint que 10 % en moyenne et dans des pays tels que l'Ouganda et le Rwanda seulement 4 %. Les travailleurs indépendants échappent tout aussi facilement au fisc que les revenus recueillis par des fonctionnaires dans des activités parallèles. De très nombreux "super-riches" dissimulent aussi volontiers leur fortune sur des comptes bancaires secrets outre-mer, ce qu'ont confirmé récemment les "Panama Papers" dans lesquels figurent de nombreux noms de l'élite africaine. Selon des experts en économie, environ 30% de toutes les fortunes africaines - soit près de 500 milliards de dollars sont entreposés dans des paradis fiscaux off-shore. Cela représente 15 milliards de rentrées fiscales qui échappent ainsi chaque année aux gouvernements africains. Que les plus riches parviennent à ne pas payer les contributions importantes qu'ils devraient verser au fisc est une injustice flagrante, qui sape la légitimité de tout le système fiscal dans de nombreux pays africains, conclut le Neues Deutschland. Autre thème: Qui a fait arrêter Nelson Mandela en 1962? Peu avant sa mort en mars dernier, un ex - diplomate et agent de la CIA, Donald Rickard à révélé qu'il est celui qui, en 1962, avait livré à la justice du régime d'apartheid en Afrique du Sud un jeune révolutionnaire du nom de Nelson Mandela... Le quotidien Berliner Zeitung rapporte les confidences de l'ex- agent de la CIA, Donald Rickard au réalisateur britannique John Irvin. L'ex- agent secret a révélé avoir joué un rôle-clé dans l'arrestation en août 1962 de Nelson Mandela en communiquant à la police sud-africaine des détails sur ses déplacements. Un aveu qui fait monter la honte au front, note l'éditorialiste. Ainsi on doit au "monde libre" le fait que l'homme d'Etat le plus important du siècle passé a pu être arrêté par les sbires du régime raciste. L'agent de la CIA, Donald Rickard avait observé celui qu'il appelait "un dangereux agent communiste" et avait transmis ses informations aux services de sécurité intérieure du régime d'Apartheid. Cela a abouti à l'arrestation de Nelson Mandela près de la petite ville de Howick entre Durban et Johannesbourg en Août 1962. Mandela a échappé de peu à la peine de mort et a passé 27 années de sa vie en prison à Robben Island. Mais l'ex- agent de la CIA Rickard, parti à la retraite en 1978 n'a, jusqu'à sa mort en mars dernier, jamais exprimé le moindre regret. Le récit de Donald Rickard a été filmé début 2016 par le metteur en scène britannique John Irvin. Le film est présenté cette semaine au public au Festival de Cannes.
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