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Politique, # |
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Au Nigeria, le président Muhammadu Buhari a voulu endosser le costume de père Noël et déposer un gros cadeau au pied du sapin pour ses concitoyens (et électeurs). Mais en déchirant l'emballage surprise, le jouet n'est plus aussi attrayant que prévu.
Le 24 décembre, Buhari a annoncé dans une interview à la BBC que l'armée nigériane avait "techniquement vaincu" les combattants de Boko Haram, après plusieurs mois de luttes intenses dans le nord-est du pays. Le président a ajouté que le groupe terroriste ne pourrait désormais plus mener "d'attaques conventionnelles" contre les forces de sécurité où des villes. Le gouvernement envisage même de fermer les camps de réfugiés sur son territoire, arguant que le Nigérians qui ont quitté certaines zones du nord-est peuvent aujourd'hui y retourner en toute sécurité.
Mais si, il est indubitable que Boko Haram est aujourd'hui considérablement affaiblie d'un point de vue militaire, l'organisation n'a pas disparu.
Multiplication d'attaques suicidesLe groupe terroriste qui a perdu le bras de fer avec l'armée nigériane dans la confrontation directe sur le terrain, n'est plus aujourd'hui dans une logique de contrôle d'un territoire, comme l'Etat islamique en Syrie-Irak, mais est revenu à une tactique d'attaques éclairs menées contre des populations et les forces de sécurité. Boko Haram a ainsi multiplié ces derniers mois les attentats suicides qui visent uniquement à faire un maximum de victimes. Rien que ces derniers jours, deux kamikazes ont fait 30 morts à Maiduguri et 25 à Madagali dans des attaques à la bombe.
En définitive, pour vaincre Boko Haram, il faut appauvrir le terreau favorable à l'existence de l'organisation: la pauvreté, l'exclusion des populations rurales du boom économique, et combattre par l'éducation la propagande idéologique de la secte islamique.
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