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Ce chercheur révolutionne les prothèses des amputés

  Culture & Loisirs, #, #TDI

Originaire du Sierra Leone, où il a été témoin de la guerre civile (1991-2002), David Moinina Sengeh est un homme aux multiples talents. Président d'une association caritative mondiale, il est également créateur d'une entreprise de textile et rappeur. Et comme si cela ne suffisait pas, le jeune homme mène en parallèle un doctorat au MIT, où il utilise l'IRM et l'impression 3D pour développer la prochaine génération d'emboîtures pour prothèses.

Vous avez grandi pendant la guerre civile en Sierra Leone. Parlez-nous de cette époque et comment vous en êtes venus à concevoir des prothèses.

Je suis né en 1987 à Bo Town. La guerre a éclaté en 1991 et s'est achevée en 2002. Mais je ne veux pas définir mon enfance par la guerre.

 

J'ai commencé à m'engager sur ce sujet lorsque j'ai rejoint le Réseau du Forum des Enfants, dont le but est d'aider les plus jeunes, notamment ceux victimes des conflits armés. Mon leitmotiv est de donner plus de chances aux enfants, pour qu'ils ne se sentent plus coupables et prennent conscience de leur statut de victimes. C'est pourquoi nous avons œuvré à la mise en place d'une version pour enfants de la Commission vérité et réconciliation.

À la fin de la guerre, je me suis intéressé au problème des amputés. Ils recevaient des prothèses, mais ne les utilisaient pas. Les gens ont prétendu que c'était pour pouvoir mendier. Mais en leur parlant, j'ai rapidement compris qu'ils ne pouvaient tout simplement pas s'en servir. Elles étaient mal conçues et inconfortables. Cela ne concernait pas seulement le Sierra Leone. Partout, les amputés connaissent le même problème.

Vous avez alors mis au point une nouvelle génération de prothèses...

Nous concevons des prothèses spécifiques pour chaque individu amputé. Et puisque leur morphologie évolue, nos prothèses doivent également s'adapter dans le temps. Nous avons donc concentré nos efforts pour réaliser un système d'emboîture le plus souple et confortable possible.

 

Vous êtes à la tête d'une association internationale appelée GMin (Global Minimum). En quoi consiste-t-elle ?

Au Sierra Leone, au Kenya et en Afrique du Sud, des milliers de jeunes se réunissent en équipe, soumettent des idées et reçoivent un retour sur leurs projets. Parmi les plus talentueux, certains sont invités à assister à des stages pour décideurs et innovateurs. En ce moment, le stage se déroule au Kenya. Ils peuvent y recevoir une formation, des conseils sur leurs idées, des cours sur la manière de gérer une équipe - tout ce qu'on apprend dans un endroit comme le MIT. Certains stagiaires passent ensuite à des plateformes mondiales. Nous avons des filières pour les envoyer dans les United World Colleges ou chez Google. Beaucoup sont venus au MIT.

 

Propos recueillis par Simon Worrall


Source : National Geographic


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