Samedi en Martinique, le chef de l'Etat a d'abord annoncé que le cyclotron pour les Antilles Guyane serait implanté en Martinique. Mais, arrivé en Guadeloupe, le chef de l'Etat a ensuite annoncé qu'il y en aurait également un... En Guadeloupe. Retour sur ce cafouillage.

La bataille du cyclotron (équipement de pointe dans le diagnostic du cancer) a bien failli causer un incident diplomatique martinico-guadeloupéen en pleine visite présidentielle. Depuis des mois, les deux départements rivalisent pour savoir lequel accueillera le cyclotron destiné à l'ensemble de la zone Antilles-Guyane.

Episode 1 : un cyclotron pour la Martinique

Suivant les recommandations du rapport de l'IGAS, samedi, à Fort-de-France, François Hollande annonce que le cyclotron sera implanté en Martinique. Interrogé par Martinique 1ère, François Hollande précise alors :

 

" Il y a eu une étude. Ce n'est pas l'Etat qui vient faire un cadeau ou un geste, je n'ai pas cette approche de l'action politique. Si un équipement doit être créé c'est qu'il doit répondre à un besoin.
La Guadeloupe veut son propre cyclotron, elle en a bien le droit. Mais il n'y aura pas les mêmes accompagnements.

Le président du conseil régional de Guadeloupe, ancien ministre des Outre-mer, accueille fraichement l'annonce de l'arrivée du cyclotron en Martinique, alors qu'il se bagarre depuis des mois pour que cet équipement soit installé en Guadeloupe. Victorin Lurel, visiblement agacé, demande "un égal traitement avec nos amis de la Martinique, pas plus, pas moins".

Episode 3 : un cyclotron également... En Guadeloupe

Quelques heures plus tard, à son arrivée en Guadeloupe, François Hollande annonce finalement que l'Etat "non seulement autorisera un cyclotron en Guadeloupe mais il participera au financement en complément de la Martinique".

Et pour conclure ce cafouillage, le chef de l 'Etat ajoute :

"N'opposons pas une île à une autre, chacun a besoin d'avoir son équipement".