Il y a 11 ans jour pour jour, le 26 juin 2003, Marc-Vivien Foé perdait la vie sur la pelouse de Gerland à Lyon après une crise cardiaque foudroyante lors de Cameroun-Colombie en demi-finale de la Coupe des Confédérations (1-0). Si ce décès suscite toujours une profonde émotion dans le monde du football, le RC Lens a perdu ce jour-là un de ses joueurs les plus emblématiques de la génération 1998, championne de France. Hommage.
Tous ceux qui l'ont connu hors du terrain vous diront qu'il était un homme extraordinaire, talentueux, sage, humble et doux. Sur la pelouse, l'international camerounais se métamorphosait en un véritable combattant. Grâce à son physique impressionnant (1m94, 84 kg), il se montrait solide comme un roc dans l'entrejeu. Précoce, le natif de Yaoundé se fait connaitre à seulement 19 ans, sélectionné avec le Cameroun pour la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis.
L'explosion en France
Dans la foulée, la carrière de Marc-Vivien Foé prend son envol avec une signature au RC Lens. Avec 70 matches de Ligue 1 à son actif pour le Racing, il participe activement à la conquête du premier titre de champion de France du club Sang et Or en 1998 et au succès en Coupe de la Ligue la saison suivante. En 2000, après un passage outre-Manche à West Ham, il effectue son retour en L1 en rejoignant l'Olympique Lyonnais. Avec les Gones, il remporte une 2e Coupe de la Ligue en 2001 puis, le 4 mai 2002, coiffe le RCL lors de l'ultime journée pour le titre de champion de France. Tout un symbole.
Un épilogue tragique, stoppé en pleine gloire
Mais, le 26 juin 2003, le colosse de 28 ans s'effondre sur sa pelouse de Gerland. " Marco " ne se relèvera plus. 2 jours après sa mort, le Cameroun hésite à disputer la finale de la Coupe des Confédérations, finalement perdue contre la France (1-0). Mais les Lions Indomptables lui rendent un dernier hommage poignant sur le terrain. L'enjeu disparu et l'ambiance pas à la fête, le match plonge les différents acteurs dans le recueillement et la fraternité. En pleurs, les joueurs lèvent les mains au ciel durant les hymnes. Plus rien d'autre n'a d'importance et tous regrettent la perte d'un être hors du commun. En sa mémoire, le RC Lens a décidé de plus jamais attribuer son habituel numéro 17. Et si la dernière image de Marc-Vivien Foé reste celle d'un joueur inanimé et allongé sur une civière, 11 ans après sa mort, le souvenir d'un Lion au grand cœur perdure dans le scintillement d'une étoile partie trop vite.