Devenez publicateur / Créez votre blog


 

Afrique - Croissance inclusive : Maputo sort ses atouts économiques

  Société, #

Par Joséphine Johnson

La capitale mozambicaine arrive en tête du classement des grandes villes africaines (plus d'un million d'habitants) ayant le plus gros potentiel en matière de croissance inclusive, selon l'édition 2015 de l'indice de croissance des villes africaines publié le 2 décembre par le géant mondial des solutions de paiement MasterCard.

Comment évalue-t-on la croissance inclusive ?

Si le mot croissance ne pose aucun problème, car on connaît tous la croissance économique, c'est l'épithète inclusive qui porte souvent à confusion. Elle a été portée à ses débuts par les acteurs de l'économie non traditionnelle, c'est-à-dire la société civile, les politiques, voire les syndicats. Dans les pays occidentaux, c'est une notion en opposition au modèle de développement issu des Trente Glorieuses qui a généré des disparités entre groupes sociaux. En Afrique, cette nouvelle approche a été adoptée au début du XXe siècle. Elle vise à générer une croissance économique offrant davantage de possibilités de développement socioéconomique au plus grand nombre de personnes.

Premier critère : la taille des villes

Pour cette troisième édition du MasterCard African Cities Growth Index (ACGI), 74 villes sont classées en 3 catégories selon leur nombre d'habitants : grande (plus d'un million d'habitants), moyenne (entre 500 000 et un million) et petite (moins de 500 000).

Deuxième critère : les indicateurs de développement économique

Les scores de croissance inclusive se subdivisent, quant à eux, en quatre tranches : haute (plus de 50 points), moyenne-haute (40-49,99), moyenne-basse (30 à 39,99) et basse (0 à 29,99). Le classement se base sur un modèle d'évaluation prenant en compte, entre autres, le PIB par habitant, l'accès à l'électricité et à l'eau pour la population urbaine, la santé, l'éducation, la bancarisation des citoyens, la participation des investissements directs étrangers (IDE) dans le PIB ou encore la croissance des dépenses des ménages. D'autres indicateurs comme la qualité de la gouvernance, le contrôle de la corruption, la croissance démographique, la stabilité politique, l'absence de violence et la part de la classe moyenne dans l'ensemble de la population sont aussi pris en considération.

Maputo en tête des grandes villes

Dans la catégorie des grandes villes, Maputo, dont le score de croissance inclusive est situé dans la tranche moyenne-haute, doit sa première place au poids important des IDE dans le PIB, au bon climat des affaires qui y prévaut et à l'efficacité globalement satisfaisante des institutions. La capitale du Mozambique a ravi la première place à Accra, qui avait occupé la première marche du podium en 2013 et en 2014 avant de tomber à la septième place cette année en raison des difficultés économiques que traverse le Ghana. Dans la même catégorie, Casablanca arrive en deuxième position grâce notamment à la relative stabilité dont jouit le Maroc dans une région secouée par de fortes turbulences. Lagos arrive au troisième rang grâce à la forte croissance de sa classe moyenne. Viennent ensuite, dans l'ordre, Abidjan, Dar es-Salaam, Abuja, Accra, Lusaka, Nairobi, Kumasi, Port Harcourt, Rabat, Fès, Le Caire, Kinshasa, Alger Brazzaville, Kigali, Yamoussoukro, Ibadan, Addis Abeba, Pretoria, Lubumbashi, Dakar, Tripoli, Kano, Kampala, Johannesburg, Kaduna, Douala, Alexandrie, Mombasa, Durban, Yaoundé, Freetown, Khartoum, Bamako, Lomé, Cape Town, Ouagadougou, Cotonou, N'Djamena, Luanda, Niamey, Port Elizabeth, Huambo, Antananarivo, Harare et Conakry.

Matola, leader des villes moyennes

La ville mozambicaine de Matola tient le haut du pavé. La capitale mauritanienne Nouakchott arrive en deuxième position, devant Libreville, Djibouti, Pointe-Noire, Tunis, Monrovia, Oran (Algérie), Kisangani (RD Congo), Maseru (Lesotho), Lilongwe (Malawi), Banjul (Gambie), Bujumbura (Burundi), Bangui (Centrafrique) et Asmara (Érythrée).

Windhoek, la star des petites villes

Windhoek (capitale de la Namibie) occupe la première position. Elle est talonnée par Victoria (Seychelles), Gaborone (Botswana), São Tomé (São Tomé-et-Principe), Port-Louis (Maurice), Praia (Cap-Vert), Moroni (Comores), Bissau (Guinée-Bissau), Mbabane (Swaziland) et Malabo (Guinée équatoriale).

C'est le professeur George Angelopulo, de l'université de l'Afrique du Sud (Unisa), qui a effectué l'étude des indices en 2012. La philosophie derrière ce classement est de prouver que plusieurs villes africaines ont un potentiel économique et humain, éléments-clés d'une croissance urbaine sur les années à venir.

Voir le classement complet des 74 villes africaines réparties en 3 catégories :

newsroom.mastercard.com/mea/documents/2015-mastercard-african-cities-growth-index-crosscurrents-of-growth/



Source : afrique.lepoint.fr


PARTAGEZ UN LIEN OU ECRIVEZ UN ARTICLE

Pas de commentaire

Pas de commentaire
 
brocoli
Partagé par : brocoli@France
VOIR SON BLOG 81 SUIVRE SES PUBLICATIONS LUI ECRIRE

SES STATS

81
Publications

5638
J'aime Facebook sur ses publications

108
Commentaires sur ses publications

Devenez publicateur

Dernières Actualités

Pas d'article dans la liste.