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Afrique du Sud: cours du rand et cote de popularité de Jacob Zuma en chute libre

  Politique, #

La Süddeutsche Zeitung, notamment, consacre un long article à la sitution en Afrique du Sud. Le quotidien de Munich écrit:

"C'était la nouvelle attendue depuis longtemps par de nombreux Sud-Africains ; par tous ceux qui avaient encore l'espoir de pouvoir préserver l'héritage de Nelson Mandela ; par tous ceux, qui, pleins d'anxiété et de colère assistent au déclin de leur jeune démocratie: Mardi dernier l'ANC, le Congrès National Africain , le plus vieux mouvement de libération sur le continent et parti au pouvoir depuis 1994 qui a libéré l'Afrique du Sud du régime d'Apartheid, l'ANC donc annonçait sur Twitter : " Nous avons pris la douloureuse décision de destituer Jacob Zuma, 73 ans, de ses fonctions de chef d'Etat et président de la République d'Afrique du Sud". Mais quand sur le même compte Twitter on pu lire que c'était une fausse nouvelle diffusée par un pirate informatique, l'enthousiasme est retombé aussi rapidement qu'il était apparu. A un autre moment l'incident aurait fait peu de bruit, mais actuellement les nerfs sont à vif et la colère populaire est plus grande que jamais contre ce président imbu de sa personne depuis qu'il a limogé mercredi dernier le respecté ministre des Finances Nhlanha Nene. Ce dernier avait à plusieurs reprises pris position contre la politique de copinage et de profir personnels de Jacob Zuma.

Jacob Zuma et ses épouses (photo d'archives)

 

Depuis le début en 2009, la présidence de Zuma est assombrie par des accusations de corruption. Et apparemment le chef de l'Etat comptait bien encore cette fois-ci pouvoir évincer discrètement ce collaborateur gênant. Mais il s'est trompé. Sa décision de placer à ce poste-clé que sont les Finances un député inexpérimenté, puis 4 jours plus tard, de le remplacer à son tour par un autre ex- ministre des Finances, la monnaie du pays, le rand déjà faible , s'est effondré atteignant son plus bas historique face au dollar et à l'euro.

Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour demander la démission du président Jacob Zuma

Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes d'Afrique du Sud pour demander la démission du président Jacob Zuma, relève le quotidien de Munich. Et dans son propre parti, plusieurs vétérans de l'ANC l'ont critiqué haut et fort, l'accusant de porter atteinte aux "intérêts du peuple".

Sur les pancartes brandies par les manifestants à Johannesburg, au Cap et à Pretoria, on pouvait lire "21 ans de régime non démocratique" et "Zuma dehors !"

Autre sujet: le Burundi

La situation dans le pays s'envenime de jour en jour avec des violences qui se multiplient... Vendredi, l'ancien président burundais Pierre Buyoya a mis en garde contre "un risque de génocide" et dénoncé la volonté des dirigeants actuels du Burundi d'ethniciser la crise.

Traces de combat dans le quartier de Mutakura à Bujumbura

C'est aussi l'avis de plusieurs éditorialistes allemands dont celui de la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui, sous le titre "Peur d'un nouveau génocide" relève que le président Nkurunziza entretient ouvertement la haine contre les Tutsis afin de détourner l'attention de ses enfreintes à la constitution. Depuis le début de la crise au Burundi en avril dernier, plusieurs centaines de personnes ont déjà été assassinées. Au début il s'agissait d'opposants au régime, d'activistes politiques, de défenseurs des droits de l'homme, d'avocats. Entretemps même des partisans du président sont parmi les victimes. Et l'escalade de la violence se poursuit.

A Bujumbura , les forces de sécurité ont trouvé plusieurs caches d'armes


Malgré les appels de la communauté internationale et la menace de sanctions, le Pierre Nkurunziza campe fermement sur ses positions. Il menace ses adversaires de les „anéantir"... Son ministre chargé de la Sécurité intérieure, Alain-Guillaume Bunyoni, a même lui ouvertement menacé la minorité des Tutsi de massacres que pourraient perpétrer les Hutus: " Nous disposons de neuf millions de citoyens auxquels on aurait seulement besoin de dire : faites quelque chose !" Le président du Sénat n'a pas été en reste en recommandant à l'opposition de ne pas espérer trouver refuge dans la forêt. " La forêt est réservée à d'autres choses", a-t-il menacé.

Patrouille journalière dans la capitale Bujumbura

La FAZ constate que ces deux proches de Nkurunziza utilisent le même jargon que le président burundais. Lors de sa prise de fonctions en Juillet, ce dernier avait prononcé une phrase frappante , rappelle le quotidien de Francfort : " Celui qui est contre moi, disparaîtra comme de la farine dans le vent !" Or, en langue kirundi, la dispersion de farine est un euphémisme pour la dispersion de cendres humaines!...


Pierre Nkurunziza se sent aussi confirmé dans ses convictions,conclut le journal de Francfort, parce que presque tous les opposants les plus connus ainsi qu'un tiers des officiers de l'armée se sont réfugiés au Rwanda où un aristocrate tutsi, Paul Kagame gouverne le pays.



Source : www.dw.com


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Urielle
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