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Angélique Kidjo, magic Mama Africa

  Culture & Loisirs, #

Son énergie n'a pas échappé aux jurés des Grammy Awards. C'était en 2008 quand, avec son album Djin Djin, elle a été lauréate de la catégorie Musiques du monde. Après son concert parisien à La Cigale le 14 octobre, je me suis dit : "Je ne sais pas quelle vitamine ABCD ou quoi elle prend, mais elle est forte en tout cas." Oui, et jusqu'à la caricature. Juchée sur ses talons et sanglée dans une veste longue et froufroutante en wax orangé ouverte sur une mini-jupe et des collants irisés, elle virevolte, ondule et saute, chante d'une voix qui houspille en même temps qu'elle berce et caresse. Mama Africa harangue son public, le fait rire, se raconte un peu, répond directement. Morceaux d'échanges : "Angélique on t'aime !" "Oui, moi aussi !" "Chante-nous Agolo !" "Oh, laisse tomber Agolo dis donc, c'était il y a longtemps !"

Aller toujours de l'avant

C'est que pour Angélique Kidjo, la vie se conjugue au présent. Son père, disparu en 2008, admiratif de l'aura de sa sixième enfant (sur dix), lui glissera un jour : "Même si tu apprends que je suis gravement malade, n'interromps jamais un concert. Va jusqu'au bout, va de l'avant. Toujours." Et si c'était ça, son secret ? L'obéissance à l'injonction paternelle ? Le présent est son onzième album, Eve, une célébration du féminin, Kidjo style : en plusieurs langues et musiques : rumba (Kamoushou), afrobeat (Shango wa), ou biguine (Kulumbu) se déclinent en fon, mina, goun, yoruba, anglais ou ewe (Blewu)... avec une égale flamboyance. Et surtout pas seule : l'album résonne de voix féminines : celles d' Asa la Nigériane (Eva) ou encore de sa mère (Bana). Et partout, dans les interludes, dans les choeurs, encore et encore des voix de femmes, comme pour se renforcer, pour se rassurer, se dire qu'ensemble on est plus fortes. Et belles. Cet album-hommage aux femmes fait une place particulière aux femmes du Continent avec le solaire Bomba, qui célèbre leur capacité à rester coquettes et fières quelle que soit leur situation.

Et parce que l'épanouissement reste encore trop souvent à conquérir, Angélique chante aussi la féminité blessée, par les mariages précoces ou les violences conjugales... Voix puissante, engagement pour des causes continentales, volonté de dénoncer les injustices tout en racontant au monde la beauté d'un continent et de ses habitants... On pense à Myriam Makeba, disparue en 2008, qu'elle admire tant. D'une Ève à l'autre, la relève est assurée.



Source : afrique.lepoint.fr


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