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Assassinat de Zyed et Bouna : casiers vierges, mais la racaille pour Marion Lepen et des délinquants pour Estrosi ... et relaxe des policiers, la colère

  Société, #

"Je suis écœuré, déçu, dégoûté, les policiers sont intouchables". A la sortie de la salle d'audience du tribunal correctionnel de Rennes, Adel Benna, le frère aîné de Zyed, laissait parler son amertume. Quelques minutes plus tôt, les deux policiers poursuivis depuis 10 ans pour non-assistance à personne en danger après le drame de Clichy-sous-Bois étaient relaxés sous des cris de colère.

"C'est une honte", criait une femme, dénonçant "dix ans d'impunité policière". "Les familles ne tourneront pas la page dans l'immédiat", a affirmé Samir Mihi, responsable d'une association de soutien des familles. Celles-ci se sont isolées avec leurs avocats dans une salle après l'annonce du jugement, avant de quitter les lieux discrètement par une autre sortie pour éviter les médias.

Auparavant, Maître Jean-Pierre Mignard, l'un de leurs deux avocats, avait qualifié la relaxe de décision de "choquante pour les parties civiles", évoquant même un "apartheid judiciaire".

Nous allons faire appel", mais faute de pouvoir le faire au pénal, "l'affaire peut se rejuger sur le plan civil", a-t-il précisé, et "s'il le faut et si c'est nécessaire, nous irons jusque devant la chambre criminelle de la Cour de cassation".

"Morts pour rien", telle est l'expression qui est revenue le plus souvent dans la bouche des soutiens des victimes, jusqu'à plusieurs représentants politiques de gauche sur les réseaux sociaux :

 Une pensée forte pour les familles de #ZyedEtBouna, pour ces deux jeunes morts il y a dix ans, pour rien...

- François Lamy (@lamy_f)

 

18 Mai 2015

 

 

#ZyedEtBouna Morts pour rien et niés par la justice. Ce jugement est incompréhensible. Rien n'efface la tristesse. pic.twitter.com/E231Areq22

- Emmanuelle Cosse (@emmacosse)

 

18 Mai 2015

Le tribunal a rejeté dans ses conclusions la plupart des arguments apportés par les avocats des parties civiles dans ce dossier, rejoignant la position du ministère public qui avait requis la relaxe à l'issue de l'audience, tenue du 16 au 20 mars.

Le tribunal a considéré à l'examen des faits que ni Sébastien Gaillemin, le policier présent sur les lieux, ni Stéphanie Klein, qui était au standard de la radio, ne pouvaient avoir "la conscience claire et réelle d'un péril imminent" concernant les jeunes, a expliqué le président, Nicolas Léger.

Echauffourées à Bobigny

Lundi, à Clichy-sous-Bois, "aucun incident" n'avait été signalé en début d'après-midi, selon une source policière. En début de soirée en revanche, environ 200 personnes étaient rassemblées dans le calme devant le tribunal de grande instance de Bobigny pour exprimer leur "dégoût" après la relaxe des deux policiers.

Aux côtés des proches des victimes et derrière une vaste banderole "La police assassine, la justice acquitte", des représentants d'organisations de lutte contre les violences policières ("Stop le contrôle au faciès", "Urgence notre police assassine", "parti des Indigènes de la République") sont venues mêler le souvenir de Rémi Fraisse, tué par les forces de l'ordre le 26 octobre dernier sur le barrage de Sivens, à celui de Zyed Benna et Bouna Traoré.

(Jacques Brinon/AP/SIPA)

 

 

À Bobigny, rassemblement pour #ZyedEtBouna. pic.twitter.com/K6KSLUgC2o

- Julien Salingue (@juliensalingue)

 

18 Mai 2015

(AGNÈS COUDURIER / AFP)

D'abord bon enfant, l'atmosphère du rassemblement - jusqu'à 400 personnes dans la soirée selon la police - va se tendre au gré de la confrontation avec les brigades de CRS, ont pu constater plusieurs journalistes.

 

Ce rassemblement, mêlant habitants des quartiers populaires et militants engagés contre les violences policières a débuté vers 19 heures devant le tribunal et a été dispersé par la police deux heures plus tard, dans une ambiance "un petit peu tendue", a précisé une source préfectorale. Néanmoins, il n'y a eu ni blessé, ni interpellations de manifestants, a-t-elle précisé. Pourtant, des récits et des photos circulant sur les réseaux sociaux ce lundi soir témoignaient de la violence des échauffourées.

 

 

"Dans les quartiers, ca brûle sans fumée, ca brûle sans flammes, ca brule dans l'indifférence"

- Lucas Godignon (@detoushorizons)

 

18 Mai 2015

 

 

Ca se tend a Bobigny pic.twitter.com/FY6Ds8WK35

- Lucas Godignon (@detoushorizons)

 

18 Mai 2015

 

 

La police a lancé une première courte charge t fait reculer les gens

- Lucas Godignon (@detoushorizons)

 

18 Mai 2015

 

 

Les manifestants forces a partir par le pont pic.twitter.com/xZJbD6fPY1

- Lucas Godignon (@detoushorizons)

 

18 Mai 2015

 

 

[ PHOTO ] #ZyedEtBouna : un homme en sang, après avoir reçu des coups de la part de la police, ce soir à #Bobigny pic.twitter.com/xYJTCMPnng

- Louis Witter (@LouisWitter)

 

18 Mai 2015

Une centaine de personnes se sont également rassemblées à Lyon en scandant "pas de justice, pas de paix" tandis que quelque 180 personnes manifestaient sous haute protection devant le Palais de justice de Toulouse. Selon un journaliste présent sur place, la police aurait procédé à une arrestation, une information pour l'heure non confirmée.

 

 

Dispositif policier très important pour un peu plus d'une centaine de manifestants. #Toulouse @ladepechedumidi pic.twitter.com/5yO6UFApAa

- Hugo-P. Gausserand?? (@HugoGausserand)

 

18 Mai 2015

T.V.

 

 

Une arrestation à #Toulouse en marge du rassemblement pour #ZyedEtBouna. Cc @ladepechedumidi

- Hugo-P. Gausserand?? (@HugoGausserand)

 

18 Mai 2015



Source : tempsreel.nouvelobs.com


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alioum
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