Fatou Cissé la chorégraphe sénégalaise présente au Festival d'Avignon sa première pièce de groupe. " Le Bal du Cercle " s'inspire de traditions féminines en Afrique de l'Ouest . La condition de la femme étant au cœur du travail de cette artiste qui a auparavant créé deux solos où elle interrogeait l'ambivalence entre la modernité et la tradition dans la société africaine.

Le Bal du Cercle s'inspire du Tanebeer, une danse réservée aux femmes au Sénégal et qui veut dire en wolof " bal de nuit ". Cette tradition ancestrale où les femmes dansaient pour le roi est devenue une pratique populaire où les femmes se livrent à une sorte de règlements de comptes à travers leur gestuelle et leurs tenues vestimentaires.

" Ces femmes peuvent se retrouver, marquer leurs points, qui est aussi en même temps un cercle de règlement de conflits par rapport à des situations, par rapport à une vie familiale ou une vie de coépouse... ", explique Fatou Cissé.

Sur la scène du Cloître des Carmes à Avignon, la chorégraphe tente de reprendre ainsi cette danse populaire sénégalaise dans un grand déploiement de tissus colorés, mais la pièce se noie dans un défilé de robes et de mouvements sans écriture chorégraphique structurée. On est loin d'une danse féminine revendicative que le Tanebeer est supposé véhiculé.

? Le Bal du Cercle, chorégraphie de Fatou Cissé, au Cloître des Carmes, Festival d'Avignon, jusqu'au 23 juillet.