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Bâtisseuses d'école au Cap-Vert

  Culture & Loisirs, #

Il n'y avait pas d'école alors elles l'ont construite ! Comment quelques mères de famille expatriées de bonne volonté ont redonné vie à des bâtiments délabrés sur l'île de Sal. Aujourd'hui, vu le succès, l'école de Murdeira cherche à s'agrandir.

Au départ, on ne remarque rien. Puis les cris des enfants qui s'échappent des salles de classes installées dans un bâtiment gris, tout en longueur, au pied des tribunes du vieux stade municipal de Murdeira. Bienvenue sur l'île de Sal au Cap-Vert, l'archipel à 500 km au large de l'Afrique. A Murdeira, les touristes passent sur la route entre l'aéroport et Santa-Maria, ses hôtels et ses plages magnifiques de sable fin. Mais ne s'arrêtent pas. L'école a été ouverte en 2009, raconte Paola Grassi, qui a repris le flambeau. "Au début, il y avait quatre enfants, l'année d'après 15. Puis ça a augmenté au fur et à mesure et aujourd'hui il y a 60 élèves en maternelle et 16 en primaire."

Les enseignants suivent les cours par correspondance du CNED en français et les programmes en portugais du Cap-Vert, explique Emmanuelle Dowsett, prof en primaire, Française originaire de la petite station de Vaujany dans les Alpes. Ici, les enfants sont de toutes les couleurs. "Ils parlent tous une langue différente dans la classe. Italiens, Suisses, une Mexicaine, des Anglais, des moitié-Allemands, beaucoup de Créoles et d'enfants mélangés avec deux nationalités, et des Français. " L'équipe a rendu l'école chaleureuse avec des dessins affichés et du jaune sur les murs. La moitié des familles sont cap-verdiennes. Les autres expatriées. Elles paient 140 euros par mois et par élève. Pour les cours et aussi les activités de l'après-midi : capoeira, tennis, natation ou jiu-jitsu. L'école appartient à une association. Elle ne fait pas de bénéfice. Chaque année, grâce à la solidarité, deux familles en difficulté y inscrivent gratuitement leur enfant.

Ici, la plupart des parents travaillent dans le tourisme. Sal est connue dans le monde entier pour ses spots de plongée, de surf et de planche à voile, grâce à des vents réguliers, comme la plage de Ponta Freta, pas très loin de l'école. Paola Grassi tient un petit magasin d'artisanat dans un hôtel de Santa-Maria. Avec son mari, elle a ouvert une "pousada", un gîte de sept chambres avec petit déjeuner. Directrice d'hôtel pendant 15 ans, elle est venue au Cap-Vert quand un investisseur italien, sa deuxième patrie après le Doubs où vit toute sa famille, a choisi de construire des villas à Murdeira. C'était en 2008. "Les gens sont magnifiques, très respectueux, avec une très bonne éducation, énumère Paola, et puis le climat est parfait. C'est tranquille politiquement et il n'y a pas de vaccin ni ouragans !"

 

Plusieurs tour-opérateurs proposent des séjours et des circuits au Cap-Vert, comme le voyagiste français Héliades. Emmanuelle Dowsett est, elle, arrivée sur l'île de Sal parce qu'elle manquait terriblement de chaleur et de soleil là où elle vivait, en Angleterre, comme enseignante en français. "Cela faisait 16 ans que je faisais du surf en Mer du Nord, avec de la neige sur la plage en hiver. J'ai eu envie de venir en faire dans un pays chaud." La Française passait déjà toutes ses vacances au Cap-Vert. Elle raconte que c'est en passant un coup de fil au consul pour émigrer qu'elle a appris que l'école de Murdeira cherchait un prof. Les enfants du consul y étaient inscrits. Aujourd'hui, vu le succès et les demandes, il faudrait pousser les murs et ouvrir au moins une classe supplémentaire. Les choses avancent mais se font petit à petit, à la Cap-verdienne. Le slogan de l'archipel, c'est "No stress" !

 

Ecrire à Emmanuelle Dowsett

Aller au Cap-Vert avec Opens external link in new windowHéliades,  spécialiste de la Grèce et de ses îles et du Cap Vert depuis plus de 40 ans. Toujours aussi dynamique et créatif, nous avons la même volonté de vous faire voyager, profiter, découvrir et vivre des vacances inoubliables en République Dominicaine, Italie, Portugal ou encore São Tomé… Diverses formules de voyage sont proposées au départ de Paris et 15 villes de provinces

 

Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'Etranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama



Source : www.franceinfo.fr


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