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"Black", le film coup de poing que vous ne verrez pas au ciné

  Culture & Loisirs, #

Il s'appelle Marwan, elle s'appelle Mavella. Elle est noire, il est maghrébin. Ils s'aiment, mais leurs gangs respectifs ne doivent pas l'apprendre. 

Dans les années soixante, West Side Story réinventait Roméo et Juliette dans les rues de New York. Ici nous sommes à Bruxelles, entre les quartiers de Sablon et de Molenbeek. Une romance rendue impossible par la l'hyperviolence des gangs (une vingtaine) qui gangrènent la capitale belge.

 


Avec Black, le bouillonnant cinéma belge nous offre un western urbain brutal et stylisé. Les jeunes réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah montrent une violence sans fard, des bastons dans le métro jusqu'aux viols collectifs. Une violence totalement justifiée selon Adil El Arbi :

Le film est adapté d'un livre [le roman éponyme de Dirk Bracke, NDLR] qui lui même est hyper violent. Et c'est la réalité des gangs bruxellois. Nous avons discuté avec des policiers et des anciens membres de ces gangs, qui nous ont confirmé leur hyper-violence. Si on veut faire un film réaliste sur ce phénomène, on ne peut pas cacher cette violence.


En Belgique, le film a été interdit aux moins de 16 ans, ce qui a généré des tensions lors de la sortie belge (le 11 novembre 2015). Des ados n'ayant pas l'âge requis ont tenté de gruger en achetant des billets pour un autre film. Quand la police est venue contrôler les billets, des affrontements ont éclaté à l'intérieur de la salle.


En France, le film était censé sortir en mars. Mais dans le contexte post-attentat, les exploitants de salle ont reculé devant sa réputation sulfureuse. Devant leur réticence, le distibuteur Paname Distribution a renoncé à le sortir en salle, au profit d'une diffusion en E-Cinéma (Kezako le E-Cinéma ? Notre dossier à lire ici).

 

Privé de salles en France, le film avait pourtant cartonné en Belgique, primé aux festivals de Toronto et de Gand. Adil El Arbi déplore la frilosité des exploitants français :

Ce n'est pas tant la violence qui pose problème. C'est le contexte du film. Même s'il ne parle pas de terrorisme, il se passe à Molenbeek. Il décrit la réalité des quartiers, des difficultés que l'on connait en France comme en France et qui sont indirectement liées aux attentats de Paris et Bruxelles. C'est dommage, car si l'on ne peut plus sortir des films difficiles, on va finir par ne plus réaliser que des comédies romantiques.

Dommage, car Black est un vrai film de cinéma. Malgré des dialogues parfois bateau, son esthétique un peu "clipesque" et des empruns (revendiqués) à La Haine, la mise en scène tendue et percutante n'a rien a rien a envier aux productions américaines.

 


Le film a même ouvert les portes d'Hollywood à ses deux jeunes réal. Plus de vingt ans après la sortie du 3 ème épisode, ils ont été choisis pour réaliser la suite du Flic de Beverly Hills avec Eddy Murphy. Un rêve de gosse pour le duo. Adil confesse que lorsqu'il était gamin, Le Flic de Beverly Hills 2 (de Tony Scott) était son film préféré.

 

> Black, de Adil El Arbi et Bilall Fallah. Avec Martha Canga Antonio, Aboubakr Bensaihi, Soufiane Chilah. Disponible le 24 juin sur toutes les plateformes de VOD.

Images d'illustration : © Paname Distribution



Source : mouv'


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Azira
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