Le patron du groupe français Bolloré, partenaire de l'Etat pour la réalisation de la ligne ferroviaire Niamey-Cotonou, a récemment été reçu avec les honneurs par le président Mahamadou Issoufou dans la capitale nigérienne.

Vincent Bolloré a été l'invité vedette, le 18 décembre, des festivités du 56e anniversaire de l'indépendance du Niger, à Dosso, à 160 km de Niamey. Arrivé la veille et aussitôt reçu par le président Issoufou, l'homme d'affaires français a fait le voyage depuis la capitale en cortège officiel précédé de motards, avant d'être installé dans le carré VIP de la tribune officielle, à deux pas du chef de l'État.

Longuement remercié par les présentateurs de la cérémonie, il a fait défiler deux de ses voitures électriques Bluecar sous les applaudissements de la foule.

Ce qui explique ce traitement privilégié ? Le groupe Bolloré est le partenaire stratégique de la Blueline, le chemin de fer reliant Niamey au port béninois de Cotonou, et dont la partie nigérienne, en voie d'achèvement, constituera l'une des réalisations phares du quinquennat de Mahamadou Issoufou.

"Bolloré a pris un vrai risque financier", souligne, reconnaissant, un proche du président, qui ajoute que le Français Arnaud Montebourg, à l'époque ministre du Redressement productif et ami d'Issoufou, a beaucoup fait, en 2013, pour convaincre le PDG de s'engager dans le projet.