L'Agence de santé publique (CARPHA), basée à Trinidad, avise les Caraïbes de se préparer pour le "plein impact" du virus du chikungunya, huit mois après que le premier cas ait été détecté.

Le directeur exécutif de la CARPHA, Dr. James Hospedales, a déclaré que selon la Corporation des Médias de la Caraïbes (CMC) presque tous les pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont signalé des cas du virus.

Plus de 600.000 cas dans les Caraïbes

" Selon notre estimation, il y a plus de 600 000 cas au total, dont la plupart sont dans les grands pays comme la République dominicaine et Haïti avec 37 décès au total ", a déclaré le Dr Hospedales.

" Donc, le virus continue de se propager et nous aurons une consultation d'experts le mois prochain pour examiner tous les plans et aussi pour voir comment mieux nous informer et protéger les personnes autant que l'économie de la région ", a-t-il ajouté.

Selon lui, les gouvernements des Caraïbes ont fait un "effort courageux" pour traiter le virus, mais " ce que nous avons fait n'a pas été suffisant et l'augmentation de la dengue que nous avons constatée dans les dernières années est un indicateur montrant que ce que nous faisons ne donne pas les résultats escomptés. "

" C'est en partie la raison pour laquelle nous avons cette réunion d'experts le mois prochain pour analyser ce qu'il y a de nouveau en termes scientifique et comment pouvons-nous mieux informer les populations et faire face aux moustiques qui sont si répandus ", a-t-il dit.

Le chikungunya est une maladie virale, transmise principalement par les moustiques aedes aegypti.Les symptômes comprennent une soudaine forte fièvre, une douleur dans les poignets, les chevilles ou les articulations, des douleurs musculaires, des maux de tête, des nausées et des éruptions cutanées. Les douleurs articulaires et la raideur sont plus fréquentes avec le chikungunya qu'avec la dengue.

Les symptômes apparaissent entre quatre à sept jours après la piqûre d'un moustique infecté. La majorité des signes et symptômes cliniques durent entre trois à 10 jours, mais les douleurs articulaires peuvent persister plus longtemps. Les cas graves nécessitant une hospitalisation sont rares.

Pays et territoires dans les Caraïbes, où des cas de chikungunya ont été signalés * (à partir du 26 août, 2014)

* Cette carte est mise à jour toutes les semaines s'il y a de nouveaux pays ou territoires qui déclarent la transmission du virus du chikungunya locale.

Pays et territoires dans les Caraïbes, où des cas de chikungunya ont été signalés: Anguilla, Antigua et Barbuda, Aruba, Bahamas, Barbade, les Îles Vierges britanniques, Curaçao, Dominique, République dominicaine, Grenade, Guadeloupe, Haïti, Jamaïque, Martinique, Porto Rico, Saint Barthélemy, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Martin, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sint Maarten, Trinité-et-Tobago, îles Turques et Caïques, îles Vierges américaines et le Venezuela.

Le déploiement du virus est à venir

En décembre, la CARPHA a indiqué qu'elle travaillait en étroite collaboration avec les autorités françaises et néerlandaises après que la région ait enregistré son premier cas de chikungunya et qu'elle ait reçu la notification de 10 cas confirmés acquis localement sur l'île antillaise de Saint-Martin.

Pour le Dr Hospedales, avec une population de 17 millions de personnes, la région est encore dans les premiers stades du virus et il a averti que le plein épanouissement de virus du chikungunya est encore à venir.

" Je le dis parce qu'il n'y a pas de résistance à ce virus et nous avons une abondance du vecteur dans cette partie du monde. En six mois, il a envahi toutes les îles et nous pouvons nous attendre à de nouvelles hausse de cas. C'est ce qui s'est passé ailleurs dans le monde où, dans certains pays, vous trouverez un taux de 30 % de l'ensemble de la population infectée en un an ou deux. "

" Donc, tous les gouvernements des Caraïbes doivent continuer à prendre des mesures pour réduire la reproduction des moustiques autour des habitats et il est très important que les populations évitent d'être piquées par les moustiques pour éviter la propagation de la maladie."

Il a suggéré que les personnes infectées devraient rester sous une moustiquaire pendant la maladie, que les gens utilisent des répulsifs et détruisent tous les lieux de reproduction autour des maisons; qu'ils fassent de la pulvérisation à l'intérieur de la maison pour tuer toutes les femelles du moustique tigre qui peuvent avoir mordu une personne infectée.

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Source: Daily Herald