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Classement TIC 2014: Le Gabon est 1er en Afrique Francophone

  Société, #

L’IUT a publié le classement des pays les plus développés dans les TIC basé sur l’Indice de Développement des TIC (IDI). L’IDI est un indice fusionnant 11 indicateurs en une seule mesure de référence servant à surveiller et à comparer l’évolution des TIC à travers le monde.

Ainsi, selon ce dernier, le Gabon, où la 4G est désormais disponible, est le seul pays d’Afrique francophone dans le top 10 africain avec une moyenne de 3.46.

Le Gabon a érigé le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) au rang de ses priorités dans le cadre de son plan stratégique « Gabon émergent ».

Avec l’appui de la Banque mondiale, le pays a investi massivement dans les infrastructures comme la fibre optique afin de développer l’accès à l’Internet haut débit sur l’ensemble du territoire et vers les frontières.

Le gouvernement ambitionne de faire de l’économie numérique un vecteur de croissance et de diversification économique.

Faire du Gabon un acteur de l’économie numérique sur le continent africain et un hub régional capable d'accueillir des entreprises du secteur : telle est l’ambition clairement affichée par les autorités de ce pays d’Afrique centrale à revenu intermédiaire qui cherche à diversifier son économie et diminuer sa dépendance à l’égard du pétrole.

Lors du sommet « TransformAfrica » sur les nouvelles technologies qui s’est tenu à Kigali au Rwanda fin 2013, Ali Bongo Ondimba a souligné que le raccordement du Gabon en 2015 à la dorsale optique haut-débit d’Afrique centrale d’ici 2015 constituait la « première étape sur la voie de l’indépendance numérique ». « Si nous voulons changer la vie de nos concitoyens, l’urgence de faire des TIC une grande priorité s’impose à nous», a-t-il notamment déclaré.

Sur une population de 1,6 million d’habitants, l'entreprise Gabon Telecom compte 1 million d'abonnés GSM contre 929.000 au 1er semestre 2013. De même, grâce aux nouvelles offres, les parcs fixe et internet ont progressé de 7,9% et 31,3%. Il y a donc dans le pays une forte attente de la population en matière d’augmentation des débits de l’Internet.

Or le développement de l’Internet à haut débit mobile ou fixe au Gabon ne pourra se faire sans des infrastructures fibres optiques qui permettent d’amener, dans de bonnes conditions en termes de qualité et de coût, les applications, services et contenus numériques vers les entreprises et les citoyens sur tout le territoire national.

Avec l’aide de la Banque mondiale, le Gabon a investi environ 110 millions de dollars dans des infrastructures permettant d’étendre la couverture des réseaux large bande et de diminuer les coûts des services de communication. Ceci illustre la volonté du pays de mettre les nouvelles technologies de l’information et de la communication au service de l’ensemble de la population gabonaise.

La vision du gouvernement gabonais consiste, dans un premier temps, à construire des infrastructures numériques de rang mondial qui permettront d’insérer le Gabon au cœur de la société de l’information et de la communication, c’est-à-dire faire en sorte que l’ensemble du territoire soit irrigué par des infrastructures fibre optique et relier le pays, de manière sécurisée, aux pays de la sous-région et à l’Internet mondial.

En 2012, la Banque mondiale et le gouvernement gabonais ont signé un accord de prêt de 58 millions de dollars, dans le cadre du programme sous régional CAB (Central African Backbone) afin de connecter le pays au câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) qui relie la côte ouest africaine à l’Europe et distribuer cette capacité haut débit au moyen de câbles terrestres à fibre optique reliant la capitale (Libreville) à l’intérieur du pays (Franceville) à la frontière avec Congo.

Le gouvernement gabonais a également financé une fibre optique qui relie Libreville à Port-Gentil, capitale économique du pays située sur l’île Mandji. Pépinières d’entreprises et incubateurs TIC.

Une fois construite, cette infrastructure sera exploitée, dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP), par un opérateur d’infrastructure privé ayant une expérience avérée (l’appel d’offre international pour cet opérateur est en cours), et ouverte à tous les opérateurs et fournisseurs d’accès à l’Internet.

Ceci permettra d’augmenter la pénétration d’Internet, de diminuer le coût des services et leur qualité et donc de passer à l’étape suivante du plan stratégique qui est de faire du Gabon un pôle régional de l’économie numérique et de la communication.

Les trois secteurs particulièrement prometteurs en matière d’« e-développement » sont la santé, l’éducation et l’agriculture. La Banque mondiale va appuyer le gouvernement gabonais dans la mise en œuvre de la composante e-santé de son projet e-gouvernement : il s’agit notamment d’informatiser le ministère de la Santé, les hôpitaux, les centres de santé, et de mettre en place le transfert de données et la consultation de dossiers médicaux via ces infrastructures numériques.

Afin de stimuler l’entrepreneuriat, le projet prévoit la création de pépinières d’entreprises et d’incubateurs TIC dans les trois grandes villes desservies par la fibre optique : Franceville, Port-Gentil et Libreville et de mettre en œuvre une politique de soutien des usages, services et contenus numériques innovants.

Il s’agira donc de créer un environnement propice à la création d’emplois et d’activités générés par le développement du secteur de l’e-santé, qui pourra ensuite servir pour les autres secteurs comme l’e-éducation ou l’e-agriculture.

Autre originalité : les autorités gabonaises ont engagé une réflexion avec la Banque mondiale sur le soutien à l’apprentissage des TIC en langues vernaculaires. Lors d’un sommet sur le haut débit organisé à Genève en 2011 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l'agence des Nations unies pour le développement spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication, le président gabonais avait d’ailleurs promis de "faire du Mégabit" (soit l'accès à l'Internet haut débit) "un droit irrévocable pour tous les citoyens gabonais".

L’Administration gabonaise considère le développement des TIC comme un prérequis pour le progrès économique et social du pays. Aujourd’hui, le pays est prêt à affronter ses 3 principaux défis, à savoir, l’accélération de la croissance économique avec la diversification de l’activité, la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, et enfin la gestion pérenne des ressources.

C’est dans ce contexte que le «Plan Stratégique du Gabon Emergent» (PSGE) a vu le jour, pour soutenir l’objectif du Président : faire du Gabon un pays émergent en moins d’une génération. Le PSGE vise un ambitieux programme de transformation structurelle de l’économie nationale qui s’appuie notamment sur l’amélioration de la gouvernance de l’État et la relance de l’investissement public et privé.

Certains chantiers sont visibles aujourd’hui comme le développement d’infrastructures routières ou l’agrandissement et la modernisation d’aéroports et de ports pour ne citer que quelques exemples.

Parce qu’il est impensable de poursuivre le progrès sans placer les TIC au coeur de la stratégie de transformation, les autorités gabonaises ont lancé le projet «Gabon Numérique».

C’est dans ce contexte de numérisation du pays que Son Excellence le Président Ali Bongo Ondimba soulignait en 2011 les enjeux liés au développement des nouvelles technologies : « Dans une économie mondiale devenue une économie de la connaissance, le capital humain doit être formé. Il s’agit de transmettre le meilleur des nouvelles technologies et porter l’éclosion de nouveaux services, que ce soit dans l’éducation, dans les services administratifs aux citoyens, dans le transport, dans la santé, dans la sécurité, dans les services financiers etc.» 

Dans le cadre de ce plan triennal, le projet le plus cité est la mise en place d’un réseau de fibre optique permettant un large accès au haut débit, sur l’ensemble du territoire gabonais, suite au raccordement au câble ACE (Africa Coast to Europe), opérationnel depuis 2012.

Révolution par le numérique Pourtant, nombreux sont les projets de grande envergure qui visent à accompagner l’Administration gabonaise dans l’atteinte des objectifs des 3 piliers.

Pour appuyer le pays dans sa révolution numérique, l’Agence Nationale des Infrastructures et des Fréquences (ANINF) a été créée en 2011. Cet organisme, placé sous l’autorité de la Présidence, doit assurer la création et la gestion de l’infrastructure et des ressources nationales transverses dans les domaines des télécommunications, de la radiodiffusion et des technologies de l’information.

Son chantier prioritaire est la constitution d’une administration numérique avec l’équipement des Ministères et des entités étatiques en infrastructures de télécommunications, mais aussi en outils informatiques appuyant leur processus «coeur de métier».

Aujourd’hui, l’Etat Gabonais et l’ANINF travaillent sur plusieurs axes prioritaires :

• Une infrastructure de communication de base de qualité. L’Etat poursuit ses efforts pour le progrès dans la qualité et l’accessibilité du réseau Internet. Le projet «Réseau de l’Administration Gabonaise», est révélateur de l’ambition, puisqu’il vise l’interconnexion entre les différentes administrations des neuf provinces du pays, grâce à la fibre optique. Ce projet, piloté par l’ANINF et conduit par le groupe Korea Telecom, en collaboration avec Samsung, est aujourd’hui dans sa phase de matérialisation.

• La gestion budgétaire et comptable. L’Administration gabonaise s’est appropriée les concepts de gestion introduits par la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) et travaille sur une application robuste, intégrée et déconcentrée visant à appuyer les différents organismes concernés dans les nouveaux processus budgétaires et comptables.

• Le projet de de téléprocédures fiscales. Ce projet, connu sous le nom d’«e-tax», vise à optimiser la perception des revenus fiscaux en mettant à disposition des contribuables des services en ligne de déclaration et de paiement des impôts, à commencer par la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

• Le projet IBOGA (Identité Biométrique Officielle au GAbon). Le Gabon a lancé un programme d’identification biométrique connu sous le nom IBOGA, pour moderniser l’Etat Civil et fiabiliser le fichier électoral et les documents d’identité du pays. Les données d’IBOGA serviront à constituer un registre d’état civil informatisé, centralisé et biométrique.

Ce programme sera source de progrès importants dans plusieurs domaines : fiabilisation et sécurisation des listes électorales, modernisation de l’état civil, dont l’accès à tous les gabonais devrait être mieux assuré, production de documents et titres sécurisés sur la base de données d’identité fiables.

Le programme IBOGA constitue un véritable enjeu de souveraineté et de sécurité nationale ainsi qu’une nouvelle fondation de la citoyenneté gabonaise.

• Le Plan National Géomatique (PNG). Conduit par l’ANINF, ce projet vise à développer un système national d’information géographique. Le PNG devrait être opérationnel à l’horizon 2015.

Dans ces projets, l’ANINF joue son rôle de moteur pour piloter les travaux et suivre la coordination des différents acteurs impliqués. Un important travail de cadrage a été effectué en amont dans le cadre du projet Schéma Directeur National du Système d’Information (SDNSI). Elaboré en 2011 avec l’appui du cabinet de conseil BearingPoint, le SDNSI a doté l’Administration gabonaise d’un outil de planification à moyen et long terme de ses investissements TIC, aligné sur les priorités du Plan Stratégique du Gabon Emergent.

Etape fondatrice pour la formalisation d’un SI, l’établissement du schéma directeur a commencé par l’analyse de la situation existante au Gabon et la collecte exhaustive d’informations sur les pratiques internationales en matière d’administration numérique. Cela a permis, dans un deuxième temps, de définir un portefeuille de projets de systèmes d’information répondant aux besoins des différentes entités de l’Administration gabonaise.

Ces projets sont catégorisés par domaines «métiers» avec notamment le domaine coeur de métier pour soutenir les Ministères dans leurs activités spécifiques, ou encore la gestion des référentiels dont le projet IBOGA fait partie. Le SDNSI a permis à l’Administration de se doter d’un cadre structuré et précis permettant à la fois de prioriser les projets à court-terme et aussi de maitriser la vision à plus long-terme de mise en place de l’ensemble des projets.

En somme, l’exemple gabonais prouve que la conjonction d’une volonté politique forte matérialisée par une stratégie long-terme terme cohérente et durable, doublée d’acteurs dynamiques peut stimuler le développement des TIC, en appui aux objectifs globaux de développement.

Le Gabon a clairement entamé sa révolution numérique, avec la mobilisation de moyens humains, technologiques et financiers significatifs. Suite aux travaux de cadrage, les projets deviennent opérationnels, avec par exemple, le lancement sur toute l’étendue du territoire national des opérations d’enrôlement, pour l’élaboration de la liste électorale biométrique.

Le Gabon, poursuit, sa marche vers l’émergence non seulement avec les projets en cours, mais avec des perspectives de lancement de nouveaux projets (systèmes d’information sanitaire, registre des personnes morales,…). Gageons que le développement humain qui en résultera sera à la hauteur des efforts entrepris, et saura inspirer d’autres pays émergents en Afrique.

www.itu.int


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