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Claude Hermant, figure raciste de l’extrême droite identitaire arrêté pour trafic d'armes avec "ses papiers congolais"

  Société, #

Des perquisitions ont été menées à différents endroits, notamment dans une maison de Comines-Belgique, mardi soir : durant trois heures, 82 habitants de cette ville située non loin de la métropole lilloise ont été évacués en toute urgence. Les services de police et les démineurs ont inspecté une maison suspectée d'être une cache d'armes. Si aucune arme ni explosif n'ont été découvert, le parquet de Tournai fait état de la saisie de " documents intéressants ".

 

Selon nos informations, la police judiciaire de Lille mène depuis mardi des opérations d'envergure afin de démanteler un trafic d'armes. C'est dans ce cadre que Claude Hermant, figure de la mouvance identitaire régionale, est en garde à vue. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, est par ailleurs employé à la Frite Rit, rue Solférino à Lille. Une proche a également été placée en garde à vue.

Perquisitions dans le Nord et en Belgique

Des perquisitions ont été menées à différents endroits dans le Nord et en Belgique, des armes auraient été découvertes. Ces investigations, sur commission rogatoire internationale d'un juge lillois, ont ainsi débouché sur une spectaculaire descente de la police belge, mardi soir, à Comines-Belgique : une trentaine d'habitations situées le long de la Grand-Rue ont été évacuées en urgence. D'après les premiers éléments recueillis sur les lieux, il s'agissait d'une " importante opération " visant à " sécuriser " un domicile pouvant servir de cache d'arme. Sur place, de nombreux policiers belges ainsi que leur service de déminage étaient présents.

Comme nous vous l'annoncions dans notre édition papier publiée ce mercredi matin, la perquisition n'a rien donné. Ou presque. Aucune arme ni explosif n'ont été découverts dans cette maison. " Il fut par contre procédé à la saisie de nombreux objets pouvant intéresser l'affaire. Les habitants purent regagner leur domicile de manière progressive à partir de 20h45. Les devoirs judiciaires ont été clôturés vers 23h00 ", précise dans un communiqué Frédéric Bariseau, substitut du procureur du roi de Tournai.

Commission rogatoire délivrée le 18 décembre 2014

Le parquet tournaisien confirme par ailleurs l'information selon laquelle cette " descente " est liée à une enquête menée par la police judiciaire française concernant un dossier de vente illégale d'armes. Les autorités belges agissaient sous couvert d'une commission rogatoire internationale délivrée le 18 décembre dernier par un juge d'instruction lillois. Bien avant, donc, les attentats commis à Paris, début janvier.

De par la nature du dossier, des mesures particulières furent mises en oeuvre en raison du risque de présence de produits explosifs. Le service de déminage est dès lors intervenu de 18h30 à 20h00 en collaboration avec un maître-chien spécialisé en recherche d'explosifs. L'habitation sécurisée, la perquisition a pu être menée par quatre membres de la police judiciaire fédérale de Mons-Tournai. Deux membres des services de police français les accompagnaient.

" Il s'agissait d'une intervention sur une possible planque, expliquait une source judiciaire française. Les démineurs n'ont rien découvert dans la maison ". Rien à voir, donc, avec la sphère djihadiste. Mais plutôt avec le milieu des trafiquants d'armes.

Côté belge, on évoquait, mardi soir, un lien entre cette opération et l'interpellation d'une personne, mardi après-midi, dans la métropole lilloise. Celle-ci aurait été en possession d'un pistolet-mitrailleur. C'est cette arrestation qui aurait conduit les policiers et les démineurs jusqu'à cette petite maison de Comines. Cette information ne nous a pas été confirmée.

Au total, ce sont donc 82 personnes qui ont été priées de quitter leur habitation en toute hâte. La police a demandé aux riverains concernés de se rendre à l'Office du Tourisme de Comines-Warneton dans les plus brefs délais. Un centre d'accueil y avait été installé en urgence par les autorités.

À 21 heures, trois heures après le début des opérations, les forces de l'ordre ont quitté les lieux et les premiers habitants ont pu commencer à regagner leur domicile dans une atmosphère pesante.

 

 

 

 

Qui est Claude Hermant ?

Hasard ou coïncidence ?

Si les autorités réfutent jusqu'ici un lien entre cette interpellation et les enquêtes prioritaires déclenchées après les tueries de Charlie Hebdo et de l'hypermarché casher, des pistes convergentes pourraient malgré tout émerger. Ou comment, paradoxalement, des trafiquants d'armes néonazis à la frontière belge pourraient " croiser " des filières jihadistes.

Le seul lien direct, c'est que le fondamentalisme identitaire des uns nourrit celui des autres. Pour le reste, il s'agit de collusions involontaires dans le milieu du trafic d'armes : " Un monde de l'ombre où prospèrent les mafias alimentant des réseaux qui ne se rencontreraient pas au grand jour sans faire le coup de poing ", explique un enquêteur spécialisé. Comme nous l'avions constaté dans notre enquête régionale sur le trafic d'armes, il s'agit d'un carrefour très poreux où seul l'argent arbitre entre les idéologies. Un simple collectionneur d'armes anciennes, un tatoueur néonazi décomplexé, un adepte de l'autodéfense ouvertement raciste et un trafiquant de la banlieue peuvent partager, sans en être forcément conscients, les mêmes fournisseurs. Des intermédiaires liés aux mafias des pays de l'Est expédiant des lots de Kalachnikov par conteneurs à Anvers ou Rotterdam. " Identifier les grossistes peut permettre de remonter des filières diverses ", précise le policier, rappelant que le trafic d'armes est, aussi, une des priorités des autorités. C. L.

Figure de l'ultradroite bien connue dans la région, Claude Hermant, 51ans, est l'ex-leader de la Maison flamande de Lambersart. Fermée en 2012 mais tentant de renaître sous d'autres formes comme à Auchel, c'était un repaire de jeunes skinheads mixant haine du " système ", xénophobie et régionalisme flamand.

" Je n'ai pas le crâne rasé, c'est une calvitie ", prévient-il - seule coquetterie de ce costaud au physique caricatural qui ne quitte pas son treillis. Très (trop ?) médiatique, il affirme " défendre l'ordre et notre identité " et n'être " pas raciste " : il a eu " une fille métisse " avec une compagne " Comorienne musulmane ". Ceux qui croisent chaque jour ce " passionné d'armes " le décrivent comme " quelqu'un d'aimable mais qui s'adapte selon ses interlocuteurs ". Il se dit " anarchiste de droite ", précédé d'un édifiant CV : boxeur (poids super-lourds), barbouze (Congo, Croatie, Angola), soldat officieux du FN biberonné aux formations paramilitaires.

Désormais surveillant de nuit dans un internat, il gère un terrain de paintball et la Frite Rit rue Solférino à Lille, théâtre de violents affrontements idéologiques. Son autre credo est le survivalisme. Construction d'igloo, self-défense, etc. : il filme dans les Ardennes ses " camps Arès " (dieu de la guerre) avec cagoules et symboles néonazis. De vrais spots Internet façon recrutement de l'armée... ou des jihadistes. C. L.

 lavoixdunord.fr


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