Politique, # |
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«Délai trop court», selon l'opposition, mais «raisonnable et tenable» d'après le pouvoir : les trois mois qui séparent les électeurs congolais de la présidentielle anticipée de ce premier trimestre 2016 sont au cœur d'une polémique entre les deux camps. Ces derniers restent divisés depuis le dialogue de juillet dernier qui a ouvert la voie au référendum qui a donné naissance à une nouvelle Constitution. Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 20 mars. Logiquement, la campagne débutera le 4 mars pour se clôturer deux semaines plus tard. En tout, les acteurs impliqués dans l’organisation du scrutin disposent de moins de 90 jours pour tenir les délais. Ce calendrier électoral semble déjà diviser le pouvoir et une bonne partie de l’opposition, qui n’a toujours pas accordé ses violons depuis les consultations présidentielles qui ont abouti au dialogue de Sibiti de l’été dernier. Ledit dialogue a conduit au référendum, qui a donné naissance à une nouvelle Constitution. Pour l’IDC [Initiative pour la démocratie au Congo] et le Frocad [Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique] - les deux principales plateformes de l’opposition -, les délais sont trop courts pour organiser une élection crédible dont les résultats seront acceptés par tous. Ces plateformes n’excluent toutefois pas leur participation à la présidentielle, qu’elles qualifient déjà « d’illégale ». Leur attitude n’est guère appréciée par le pouvoir, qui affirme que la décision de ramener la présidentielle au premier trimestre 2016 a été bien mûrie et réfléchie.« On n’a pas besoin d’un siècle pour mettre en place une Commission électorale indépendante ou imprimer un bulletin unique. Trois mois pour organiser une présidentielle c’est un délai raisonnable et tenable », rétorque une source proche de la majorité.
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