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COP21: comment François Hollande a retourné les Africains

  Politique, #

C'est ce que l'on appelle une décision opportune. Alors que plusieurs chefs d'États africains laissent, depuis plusieurs semaines, planer la menace de ne pas soutenir un accord climatique qui ne leur serait pas assez favorable, François Hollande a frappé fort ce mardi 1 er décembre. A l'occasion d'un mini-sommet au Bourget, où se déroule la COP21, qui rassemblait une douzaine de dirigeants du continent noir, le président de la République s'est engagé à verser 6 milliards d'euros à l'Afrique pour développer l'électricité et les énergies renouvelables d'ici à 2020.

Un geste qui tombe à pic. L'Afrique, avec ses 54 États, est un des pivots de la Conférence pour le climat. Ses dirigeants, à l'instar du sénégalais Macky Sall ou du tchadien Idriss Déby, ont fait part ces dernières semaines de leurs inquiétudes s'agissant du volet financier de l'accord. Ils reprochent aux pays développés de ne pas aller suffisamment loin dans le financement, à destination des pays pauvres, des politiques d'adaptation au changement climatique. Il fallait donc les rassurer.

Et le chef de l'État y a mis les formes. Et les mots. "Nous avons une dette écologique à l'égard du continent, cette dette, le monde doit la régler" a-t-il affirmé en préambule. Sauf que - pour l'instant - c'est la France seule qui va "régler" cette "dette". François Hollande a d'ailleurs très clairement dit comment. Financement d'un projet d'hydroélectricité sur le barrage du Kénié au Mali sur la période 2016-2017, restauration du lac Tchad ravagé par la désertification ou encore relance du projet de grande muraille verte à l'arrêt depuis plusieurs mois, le chef de l'État avait la promesse facile mais précise. En plus de ces deux milliards d'euros destinés à développer les énergies renouvelables, François Hollande a promis 4 autres milliards pour électrifier un continent dont 70% des gens sont privés de cette source d'énergie.

"Un signal important lancé aux Africains"

"Quelques pays africains nous ont fait part depuis un certain moment de leurs réticences à signer un accord imparfait sur le volet financier, confie un responsable du Quai d'Orsay. Ces annonces sont un signal important lancé aux Africains pour qu'ils nous soutiennent afin de trouver un accord contraignant, avec un mécanisme de révision."

Cette volonté de l'Élysée de ne rien laisser au hasard s'agissant de la COP21 rappelle la visite éclair de Laurent Fabius en Afrique du Sud, le 21 novembre dernier. Le chef de la diplomatie française y avait rencontré le président s ud-africain, Jacob Zuma, également président du "Groupe des 77" qui rassemble 134 pays en développement, pour "s'éviter de mauvaises surprises" à Paris comme le souligne ce même diplomate.

Preuve de cet activisme, François Hollande a même accueilli en personne lundi - un honneur dont n'ont pas bénéficié tous les chefs d'Etats - le très sulfureux président du Zimbabwe, Robert Mugabe, également président de l'Union africaine. "Dans ce genre de négociations, on se doit d'être pragmatique, on ne peut pas se permettre d'avoir Mugabe contre nous", poursuit ce diplomate. Un succès de cette COP passera effectivement par une certaine dose de pragmatisme.



Source : www.challenges.fr


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Kany
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