Voici déjà cinquante années depuis l'entrée de la Côte d'Ivoire dans l'univers du 7^e art. Ce demi-siècle de courts et de longs métrages, a été fortement mouvementé, mais avec presque toujours la même recette : l'humour.

En Côte d'Ivoire où cinéma et humour n'ont pas de frontière tangible, l'heure est à la célébration du cinquantenaire du cinéma national. Toute cette semaine un flash back a été opéré dans les artères de ce cinéma. Depuis les réalisations de Timité Bassori, Philippe Lacôte, Désiré Ecaré ou Henri Duparc, c'est la mémoire du 7 ^e art ivoirien qui est projetée dans les locaux de l'institut français d'Abidjan jusqu'au 28 mars prochain.

Ces moments qui sont pour certains l'heure de recueillement, ont ravivé des souvenirs que le temps effaçait déjà. Henriette Duparc, femme d'Henri Duparc, réalisateur de première heure en Côte d'Ivoire, se souvient encore que " Ses premiers films comme Abusuan (1972), ont été vraiment caractéristiques pour les changements dans la société puisque Abusuan a traité le problème de l'exode rural, un sujet plus ou moins grave, mais avec Bal poussière il a abordé une nouvelle technique, c'était l'humour. Il s'est dit : pour parler de la société, de ses travers et ses changements, c'est avec l'humour qu'il pourrait mieux passer les messages. ".

Depuis cette vieille époque, la coutume d'un cinéma humoristique s'est enracinée dans le pays d'Alassane Ouattara. Les scénarios tout comme la mise en scène s'arrangent à passer des messages avec la même forme humoristique. Mais si on célèbre ces cinquante années en grande pompe au sein de cet institut français d'Abidjan, on se demande bien quel progrès a été enregistré en cinquante ans ?

AFPmag.