La GPA, c'est 2 parents... - Charlie Hebdo N°1164 - 8 octobre 14 - Strips Journal La liberté d'expression de Charlie Hebdo : La religion et les nègre

En octobre 2014, à propos de la GPA , CHARLIE HEBDO titrait :

" la GPA, c'est 2 parents et une esclave ".

L'esclave en question, faisant office de mère porteuse : une négresse nue à quatre pattes promenée en laisse comme une chienne, par un couple de blancs.

Peut-on imaginer argument plus massue contre la GPA : en effet, quel blanc digne de ce nom voudrait être le parent d'un enfant porté par une esclave basanée originaire du " tiers monde " ?

Mais aussi quel meilleur argument pour ... la GPA " démocratique " et accessible à tous, à l'image de l'inconscient collectif, nostalgique du temps béni de l'esclavage où le corps des négresses était la propriété de l'homme blanc et de ... la femme blanche... du temps où les enfants des négresses, fruits du viol des hommes blancs n'étaient que des esclaves, objets mobiliers, négociables et vendables, sans aucune question morale ou éthique des légitimes " propriétaires " blancs.

Mais qui aurait imaginé que la GPA pouvait engendrer l'Hydre du racisme ! Preuve que le " ventre est fécond, d'où a surgi la bête immonde " !

Sur-investi dans sa mission civilisatrice, défenseur des droits des esclaves " modernes " du tiers monde opprimés et exploités, féministe anti-colonial et anti-capitaliste, CHARLIE prend son pied, fantasmant sur une femme noire, dans sa position naturelle selon lui, nue à quatre pattes et promenée en laisse par les représentants de la suprématie blanche.

Bien entendu, on nous rétorquera avec force que ce n'était pas l'intention de l'auteur, que décidément, nous ne comprenons rien ... que nous faisons du racisme anti-blanc !

Hélas, faibles d'esprits, nous avons été contraints de ravaler notre rage... devant le choc de ces images subliminalement racistes, étalées sur le mur de la liberté d'expression protégée par la loi.

Nous sommés restés sans voix en face de l'éloquence de cette " langue des signes " pratiquant la " négrophobie bien-intentionnée ", décodables et déchiffrables seulement par ceux qui veulent bien s'en donner la peine : il suffit de se promener dans le métro et de s'attarder sur la majorité des images publicitaires de noirs dans ce monde de blancs. Le constat est sans appel : aussi dévalorisantes que dégradantes !

De la même manière, nous sommes restés sans voix, face à la folie meurtrière et aux non dits des commentaires : tout le monde semble avoir compris et interprété la symbolique du geste du meurtrier à l'encontre des victimes de l'Hyper Cacher de Vincennes.

Pourtant les nègres, sont les cibles séculaires, permanentes et incessantes du racisme " parce que nègres ". Et personne ne s'est interrogé de savoir ce qui avait bien pu pousser le même meurtrier à s'en prendre à une jeune femme noire qui ne lui avait rien fait. Ni noir, ni musulman n'a été épargné.

La violence du colonisé sur le colonisé " parce que colonisé " n'aura donc aucun sens. L'origine, la cause de cette violence du noir sur le noir dans cette société blanche, relèvera donc de l'absurde. Le meurtre du noir sur le noir, le " négro-cide " n'aura donc pas de valeur symbolique et ne sera pas une circonstance aggravante...

Non, et non, nous ne somme pas CHARLIE car sous couvert de bonne intention, CHARLIE participe grâce à sa liberté d'expression à sens unique, à la fabrication du racisme qu'il prétend dénoncer, en enracinant sournoisement, chez les blancs, la conviction de leur supériorité, en enferment les " minorités visibles ", dans le ghetto mental qu'il contribue à forger dans la tête des blancs.

amon-france.com