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Afrique mea-culpa ! Développement de la pensée consciente.

  People, #

Si l'intelligence naturelle et académique pouvaient rendre prospère l'Afrique, l'Afrique serait un continent plus riche... Si les compétences africaines étaient mieux organisées autour de la question du développement de l'Afrique, l’Afrique aurait exploité son énorme potentiel économique et humain... Si les politiques africaines étaient plus ouvertes, pro actives, averties à l'innovation, à la création, à la recherche et au développement, l'Afrique se hisserait parmi les continents les plus forts du monde...

Les faiblesses de l’Afrique sont diverses, elles se situent à plusieurs niveaux. Oui, nous souffrons de certaines inégalités économiques, Oui nous souffrons de certaines injustices humaines, sociales voire impérialistes, Oui nous souffrons de certaines disparités technologiques et industrielles, Oui nous souffrons de certains maux qui minent notre continent, famines, guerres, dictatures, pauvreté, épidémies, calamités naturelles, terrorismes, corruptions, impunités etc…  

Jeunes Africains, tous ces maux ne sont pas un prétexte pour ne plus croire en nous, pour ne plus rêver ou pour ne plus donner un sens à notre existence sur terre. Jeunes africains, tous ces maux ne sont pas un motif pour ne plus envisager un futur radieux ou se réveiller au levée du soleil sans crainte ni peur de ce qui nous arrivera le reste de la journée...

Longtemps nous, africains sommes restés en marge du monde. Longtemps nous, africains avons souffert de l’ignorance et de l’obscurantisme. Longtemps sommes nous restés un peuple d’analphabètes, d’indigènes à qui il fallait  lui inculquer une culture, une tenue vestimentaire, une civilisation, une façon de faire, de voire ou d’appréhender le monde... Tout notre état d’esprit a été façonné, remodelé comme des stéréotypes occidentaux laissant derrière, notre riche culture et notre civilisation. Nos canons de beauté, nos façons de faire (african feelings), notre dignité, nos efforts, nos richesses, nos espoirs, nos traditions, nos valeurs ont été longtemps bafouées, balkanisées voire exploitées sans vergogne au détriment de nos populations. Partout où nous sommes, depuis la nuit des temps, de l’esclavage à la colonisation en passant par le travail forcé, nos pères ont dû travailler très forts, plus forts dans des champs de coton, de canne à sucre pour mériter leur pain quotidien.

Aujourd’hui, nous jeunes africains, illuminés, avons l’opportunité d’être de plus en plus acceptés dans des universités prestigieuses américaines ou européennes en travaillant durement tout comme nos pères. A compétence égale, nous devons faire plus d’effort, nous devons être plus perspicaces ou plus convaincants pour mériter un recrutement de travail, une admission universitaire, un classement dans un championnat international de football ou une meilleure critique aux beaux-arts...

Comment comprenez-vous des peuples qui ont longtemps souffert de toutes les brimades possibles et insjustices inimaginables brillent-ils aujourd’hui par leur nombre et leur compétence dans tous les corps de métier les plus convoités de ce monde ?

L’Afrique a besoin de ses fils, hommes, femmes, jeunes et leaders pour se mettre à la brèche au service de notre communauté, de notre pays, de notre continent. 

L’Afrique a soif de modèle, de repère et de grandeur pour assurer son émergence à la face du monde. Nous avons besoin de plus de courage, de tact, de discipline, d’organisation puis de risque pour engager l’Afrique dans une dynamique d’excellence sans partage dans la réalisation de tous nos projets d'infrastructure économique.

Nous avons besoin d’être plus proactifs quant aux réflexions menées sur les enjeux, les problématiques et le futur de notre si beau continent qui a, rien à envier au reste du monde. L’Afrique a à son avantage des ressources minières, énergétiques suffisamment conséquentes pour amorcer son développement. Elle a pour avantage sa jeunesse qui de plus en plus compétentes, qualifiées puis en nombre suffisant, peut propulser sa croissance. L’Afrique a un climat favorable à l'agriculture, au développement de l'énergie solaire, éolienne et au bien-être. Nous avons le soleil presque toute l'année, très important pour nous procurer la bonne humeur, l'énergie et toute la vitalité nécessaire pour travailler, procréer et réaliser nos rêves. Nous avons des lacs, des rivières, des montagnes qui bordent nos régions, nos forêts, nos savanes... Nous avons des océans qui nous environnent avec de plus en plus des ports de trafic maritime d'envergure pour accroître la production de nos échanges commerciaux...Nous avons des sites touristiques qui ne demandent qu'à être exploités et valorisés...

Nos intelligences, nos efforts doivent être fédérés, canalisés, sollicités par nos politiques de façon transparente afin de pallier aux insuffisances en infrastructures industrielles et technologiques de notre cher continent. Nos politiques doivent initier des structures ou des modèles de bonne gouvernance en matière de la gestion des ressources publiques, de démocratie, de lois et de justice etc.

Pour y arriver, nous devons être de plus en plus organisés puis, avoir des comportements professionnels responsables et éthiques. Nous devons créer les conditions d’émergence en organisant des plates formes d’échanges, de débats. Nous devons organiser des colloques, des symposiums, des forums, des conférences sur des thématiques socioéconomiques, politiques, environnementales, technologiques, scientifiques, de leadership, d’entreprenariat, d’éducation etc. La jeunesse doit être au cœur de tous les débats et de toutes les réflexions car elle est l’avenir. Elle est en nombre suffisant pour booster l’économie africaine. Nous devons valoriser des programmes de formation, de coaching, d’évaluation de la compétence, des programmes de valorisation du mérite à tous égards et ceux dans tous les domaines d’activité. Nous devons cultiver l’excellence, l’éthique dans tous les corps de métier tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Nous devons rehausser voire réviser notre système éducatif de fond en comble afin de l’adapter à notre contexte. Nous avons besoin de promouvoir nos modèles de réussite aussi bien dans les affaires, l’entrepreneuriat que dans les actions communautaires, humanitaires en l’occurrence celles des organisations non gouvernementales (ONG). L’intérêt doit être porté sur l’homme en tant que capital travail. Le travail, la création, l'entreprenariat, l'initiative privée sont le leitmotiv du développement du secteur privé et de la croissance économique d'une nation. L'État a lui seule, ne peut pas tout absorber (emplois, investissements, infrastructures, éducation, santé etc.). Jeunes Africains, voici le sens de notre responsabilité et de notre pensée consciente. Il n’y a pas de génération spontanée mais, il n'y a que des battants, des leaders pour bâtir une nation forte. Nous devons être une génération plus responsable et consciente dans nos actions, ce n’est qu’ainsi que nous apporterons notre pierre à l’édifice pour la construction de la nouvelle Afrique. 

Source : www.sahoureykonan.com


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