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Entreprises - "Booster les femmes résilientes" : tout un programme !

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" Le premier homme était une femme, une Africaine ! " aime à rappeler Kristine Ngiriye, fondatrice d'Entreprenarium, une fondation panafricaine créée en juillet 2014, dédiée à la promotion de l'entrepreneuriat et présente à Libreville, Kigali et Dakar. Citoyenne rwandaise, elle-même " serial-entrepreneure ", Kristine Ngiriye s'est engagée à accompagner les entrepreneurs en herbe sur le continent à travers des projets concrets et des programmes liés. Depuis sa création, l'Entreprenarium a formé 700 jeunes aspirants entrepreneurs et accompagné des entreprises comme Shell, Total, la Caisse des dépôts et consignations dans l'élaboration et le suivi-évaluation de leurs programmes dédiés à l'entrepreneuriat.

Donner aux femmes des compétences et les ressources nécessaires

Et ce 8 mars, consacré Journée internationale de la femme, Entreprenarium lance depuis Kigali un programme dédié aux femmes entrepreneuses, Booster les femmes résilientes (BFR). Cent femmes entrepreneuses au Gabon, au Rwanda et au Sénégal doivent ainsi été soutenues dans leur projet. Trente seront retenues comme à fort potentiel de croissance dans ces trois pays pilotes et seront financées. " Le BFR est un programme de six semaines destiné à accompagner les femmes dans leur parcours entrepreneurial ", explique Kristine Ngiriye. " L'objectif principal est d'équiper ces femmes des compétences et ressources nécessaires pour les aider à réussir dans la création et le développement d'une petite ou moyenne entreprise ", poursuit-elle. Décliné sous forme de sessions de cours et d'ateliers inspirés de la méthodologie du Lean Startup, le BFR mise sur l'innovation, ainsi que sur les techniques de gestion et de création d'entreprises, en vue de minimiser les coûts de mise en production et réduire le risque d'échec des PME. " Ce programme vise résolument à libérer le potentiel entrepreneurial de la femme africaine ", résume son instigatrice, qui ajoute : " Si la femme africaine est à l'origine de l'humanité, je veux croire qu'elle est aussi son avenir le plus prometteur ! "

© DR

Des obstacles socio-culturels persistants

À ce titre, les études sont catégoriques. L'émancipation de la femme, qui passe par son autonomisation financière, est la clé du développement. Selon une étude de la Banque africaine de développement datée de 2015, les femmes du continent sont " des agents économiques très dynamiques, plus que partout ailleurs dans le monde ". Et de préciser : " Elles effectuent la majorité? des activités agricoles, détiennent le tiers de l'ensemble des entreprises et représentent, dans certains pays, jusqu'à 70 % des employés. Au-delà de leurs activités génératrices de revenus, elles sont les principaux leviers de l'économie domestique et du bien-être familial, et jouent un rôle absolument indispensable - parfois méconnu - de dirigeants au sein de leurs communautés et de leurs nations respectives. " Et pourtant, des facteurs culturels ou sociaux continuent de limiter leur accès à l'école, au crédit, à l'emploi. Et si elles sont de plus en plus nombreuses à entreprendre, c'est faute d'alternative, même si elles s'avèrent douées pour les affaires. Mais là, leur ascension est limitée par une série d'obstacles, résultat elles se retrouvent en majorité dans l'informel ou dans des micro-entreprises. Trois facteurs jouent un rôle significatif : l'accès à la propriété? foncière, au crédit et à la connexion aux infrastructures. Des programmes spécifiques, portés par ONU-femmes, l'Agence française de développement (AFD) ou encore la Banque africaine de développement (BAD) doivent y apporter des solutions. Des pays comme la Côte d'Ivoire, le Gabon ou encore le Kenya ont également développé des programmes destinés à accompagner l'entrepreneuriat des femmes même si ces initiatives dépendent souvent de l'agenda politique. Pour Kristine Ngiriye, il s'agit de tabler sur " des approches plus concrètes et à court terme ". " La femme africaine représente la ressource la plus "naturelle", la mieux répartie, la plus précieuse, mais surtout la moins exploitée du continent ", résume Kristine Ngiriye. " Aussi longtemps que les femmes seront empêchées d'atteindre leurs plus hautes potentialités, l'Afrique sera incapable de réaliser la grandeur qui pourrait être la sienne ", conclut-elle.



Source : Le Point Afrique


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anis
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