Dans ce contexte, les minorités afro-américaine et latino-américaine sont très convoitées, car elles peuvent faire basculer le scrutin, comme cela a été le cas en 2012.

Voilà deux ans, 93% des électeurs noirs et 70% des Latinos ont voté pour le président.
Pour garder la majorité au Sénat, les Démocrates ont donc un cruel besoin de ces électeurs. Dans la communauté latino-américaine, on se prononce toujours en majorité en faveur du président dans les derniers sondages.

Cela tend à montrer que cette communauté impute aux Républicains la responsabilité du blocage de la loi sur la régularisation des immigrés. Et ceux qui sont contrariés par ce contretemps, sont tentés par l'abstention. Barack Obama a promis de légiférer par ordonnance sur l'immigration, même en cas de cohabitation.

Le cas des Afro-américains est un peu différent, ils sont acquis à Barack Obama, mais se déplacent peu, car ils ne voient pas l'enjeu du scrutin. L'état-major démocrate a ainsi beaucoup joué sur les problèmes de cette communauté dans la campagne, exploitant le fossé racial. Michèle Obama et les fidèles ont multiplié les messages dans les médias afro-américains, expliquant qu'un Congrès entièrement républicain risquait de lancer une procédure de destitution contre le premier président noir des Etats-Unis.