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Les manifestations secouent la région oromo depuis quatre mois en Ethiopie. La plus importante ethnie du pays avait commencé à protester contre un plan d'élargissement d'Addis Abeba qui viendrait grignoter sur les terres oromos. Malgré l'annulation de ce plan en janvier, les manifestations continuent et la répression reste violente. Human Rights Watch publie ce lundi un rapport alarmant. " Des assassinats et arrestations arbitraires sont presque quotidiennement rapportés depuis le début de l'année ", écrit l'ONG Human Rights Watch dans son rapport à paraître ce lundi. Depuis le 12 janvier, lorsque le gouvernement annonçait l'annulation du Master Plan prévoyant l'extension de la capitale éthiopienne, les manifestations et la répression brutale continuent en région oromo. Et c'est cet usage excessif de la force qui est désormais à l'origine de ce second round des protestations. Régime de la peur Selon l'opposition, au moins 4 000 personnes seraient emprisonnées. Human Rights Watch remarque également un déclin d'informations : les individus sont arrêtés, parfois disparaissent ou bien n'osent plus parler.
Dans les villes d'Oromya, la police et l'armée sont omniprésentes. C'est un véritable régime de la peur qui s'installe. Les habitants craignent de sortir de chez eux. La plupart des écoles sont fermées. Mais malgré la répression, les manifestations se poursuivent. Vendredi encore à Ambo, des étudiants ont réclamé la libération de leur professeur. Mais les commandos spéciaux de l'armée ont tiré. Un adolescent touché n'a pas survécu à ses blessures. ? A (RE)LIRE : Ethiopie: la rébellion des Oromo en cinq points
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