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Francophonie : économie à tous les étages !

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Faut-il le rappeler ? Avant d'être baptisée "Organisation internationale de la Francophonie", l'agence de la Francophonie s'appelait Agence de coopération culturelle et technique (ACCT). Est-ce l'époque ou le profil de ses principaux inspirateurs (Léopold Sédar Senghor, Hamani Diori et Habib Bourguiba) qui a dégagé l'économie de son horizon et de la perception qu'en a souvent eu le grand public. Une chose est sure : dans l'esprit de beaucoup, "Francophonie" rime plus avec "culture" et "art" qu'avec "économie".

L'économie, un thème présent mais discret depuis longtemps

Pourtant, assez tôt, la question économique est entrée dans les préoccupations des Francophones, notamment des hommes d'affaires. Pour preuve, à côté de nombreuses structures où la langue française est mise en avant, il y a le Forum Francophone des Affaires. C'est même lors du Sommet des chefs d'Etats francophones en 1987, le 2e, en septembre au Québec, qu'il a été crée. A ce jour, le Forum francophone des affaires (FFA) est d'ailleurs la seule organisation économique qui lui soit associée. Celle-ci fédère des acteurs économiques publics et privés ayant en commun l'usage du français et vise à développer les relations et les échanges entre eux. Elle présente une particularité presque cocasse quand on sait combien les Francophones sont convaincus d'être à la traîne des Angophones par exemple. A la suite d'accords passés dans les pays arabophones, francophones, hispanophones et lusophones, le Forum Francophone des Affaires est présent sur tous les continents. Résultat : il est le premier réseau mondial d'entreprises. Qui l'eut crû ? C'est dire qu'un gisement existe qu'il s'agit maintenant d'exploiter et de transformer. A l'image des pays riches en matières premières, la Francophonie se doit de créer de la valeur en s'appuyant sur toutes les facilités, tous les ponts que l'usage du français dans de nombreux pays lui offre. Autrement dit, l'heure est à la mise en oeuvre, celle d'une réflexion pour replacer le français dans plus de cercles économiques et d'affaires, pour développer une stratégie à même de donner à l'ensemble des acteurs francophones, pays, entreprises, hommes d'affaires, une synergie et une cohérence compétitive dans la mondialisation actuelle. Et la tâche est immense face à l'anglais, au mandarin, à l'espagnol et à l'arabe, pour ne citer que ces langues.

Un forum qui balaie large

Il faut croire que ce 2e Forum économique francophone en a saisi tous les contours puisqu'il envisage d'aborder la question de la situation du français à partir de plusieurs angles avec comme finalité la mise en oeuvre d'une stratégie économique efficace sur tous les continents. Décideurs, dirigeants économiques, jeunes entrepreneurs sont au coeur des réflexions qui vont être menées. Il en est de même des secteurs qui vont être traités. L'agriculture, l'éducation avec tous ses volets différenciés, de la base jusqu'à l'enseignement supérieur en passant par l'apprentissage, les contenus audiovisuels numériques, les industries culturelles...

Un challenge fort avec l'urbanisation galopante

Parmi les terrains où se jouera le sort de la Francophonie économique, il y a ceux des villes, des métropoles plutôt, tellement la croissance urbaine sera forte, notamment sur le continent africain dont il faut rappeler qu'il sera dans les prochaines années le principal pourvoyeur de francophones avec près de 54,7% des locuteurs, devant l'Europe (près de 37%) avec en ligne de mire la barre des 350 millions. Comme noté par la Fondation AfricaFrance lors du forum Partenariats France-Afrique lusophone de ce 22 septembre à Paris, c'est un milliard d'urbains, soit 600 millions de plus qu'aujourd'hui, qu'il faudra installer en Afrique. C'est dire qu'un levier est là qui pourrait stimuler la capacité d'innovation, la productivité et l'efficacité énergétique dans les espaces francophones et ce, pour un développement économique qui prenne en compte à la fois le bien-être des hommes comme de la terre, pour un développement durable. Dans la perspective de la Conférence climatique de Paris (COP21), du 30 novembre au 11 décembre, cela fait sens et pourrait déjà inscrire les francophones, ensemble, dans le cercle vertueux de la lutte contre le réchauffement climatique. Une manière d'inaugurer dans les faits la francophonie économique.



Source : afrique.lepoint.fr


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