Culture & Loisirs, # |
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Longtemps Alexandre Kauffmann, pourtant fondu de voyages au point d'en avoir fait son métier, et d'écrire pour des magazines spécialisés, s'est considéré comme un " touriste ". Lors de la publication de son troisième livre, Travellers (Les Equateurs, 2004), récit-enquête sur les backpackers, il nous confiait n'avoir jamais eu l'occasion, " ou peut-être le courage ", de partir à l'étranger sans avoir prévu de retour. Une bonne décennie plus tard, il publie un nouveau livre, Black Museum, né de deux années passées en Tanzanie ; s'il en est revenu, alors qu'il ne l'avait pas planifié, c'est à la suite d'une rupture amoureuse. Tout commence en 2010. Le magazine Géo commande à Alexandre Kauffmann un reportage sur les Hazda, des chasseurs-cueilleurs vivant dans la savane à acacias qui entoure le lac Eyasi, en Tanzanie, à propos desquels il ne sait " absolument rien " - sinon qu'ils ne sont plus qu'un millier. Propulsé dans l'un des endroits " les plus enclavés de l'Afrique orientale ", le journaliste a quinze jours pour revenir avec un article exposant " les grands défis qui attendent les Hazda en jetant quelques couleurs vives pour camper l'ambiance de ce coin perdu ". Question " couleurs vives ", il est servi lorsqu'un mamba, l'un des serpents les plus dangereux, surgi de nulle part, manque de s'en prendre à lui. Question enquête, en revanche, il découvre, mi-effaré mi-amusé, que, autour des Hazda, " c'est un marigot insondable. Une coalition d'intérêts plus ou moins...
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