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Interview de Kemi Seba pour Black Feelings

  Politique, #

BLACK FEELING : Kemi Seba, vous vous apprêtez à publier un livre s’intitulant BLACK NIHILISM, qui sortira officiellement sur Amazon le 11 septembre. Pourquoi ce jour ?

KS : Pourquoi ce jour ? Le 11 septembre est pour moi, et pour de nombreux autres, une fête.

BF : Une fête ? La mort d’innocents lors du 11 septembre (que l’on soit contre la politique des USA ou pas) dans les tours jumelles du World Trade Center, c’est donc pour vous une fête ?

KS : Il y a, à mon sens, un problème de paradigme criant quand j’entends les gens parler de cette date. Le 11 septembre, est pour moi le nouvel an du calendrier éthiopien, qui est un événement culturel pour nombre de panafricanistes. Je trouve étrange que le 11 septembre américain soit, depuis 2001, devenu un deuil pour la planète entière. À mon sens, le monde est multipolaire, et chacun doit pouvoir garder ses références. Le jour des uns est une nuit pour d’autres. Le mondialisme veut tuer les particularismes de chacun, je m’oppose à cela. Chaque jour, des gens meurent en Afrique, notamment pendant Thanksgiving, ça n’empêche les Américains de manger de la dinde. Je respecte cela. Mais je ne serai pas le dindon de la farce en suivant les autres de manière unilatérale.

BF : Revenons sur votre nouveau livre. Après le succès de votre précédent ouvrage « Supra-Négritude », de quoi parlera ce nouvel opus ?

KS : Il parlera des pénétrations mondialistes en Afrique, de leur mode de fonctionnement, et du retour à la tradition au sens originel du terme. En fil rouge de cet ouvrage, il y aura, comme dans le livre qui l’a précédé, mon parcours, qui cette fois aura pour « décor » mon retour en Afrique. Les épreuves auxquelles j’ai été confronté et ce que j’ai pu réaliser dans cette lutte sur la Terre Mère, en transformant les obstacles en tremplins, seront aussi évoqués.

BF : Lors de la première partie de votre tournée, vous serez environ deux mois en Europe. En profiterez-vous pour rendre visite à vos amis de ce que la presse appelle désormais « la dissidence de France » ?

KS : Je n’ai pas d’amis dans la dissidence de France. J’ai des amis parmi le peuple, mais pas dans le microcosme se présentant comme étant de la dissidence, à l’exception de l’humoriste Dieudonné, de Salim, aka le Libre Penseur, ou du libraire belge Saverio et sa famille de la librairie Xsime de Bruxelles, qui, malgré nos désaccords, demeurent des gens qui comptent pour moi. En dehors de ces derniers, je n’ai aucun ami dans ce courant. J’y ai des connaissances, certains sont des camarades (Joe Le Corbeau, de Croah.fr, ou James Goulin, de ER et quelques autres), mais ça s’arrête là. Le terme « ami » est trop précieux pour moi pour l’usiter à tout-va.

BF : Vous ne niez pourtant pas être un panafricaniste dissident ? Y compris sur votre page fan Facebook…

KS : Je suis dissident comparativement aux autres conférenciers panafricains qui, pour la plupart, sont restés bloqués dans la gloire de l’Histoire passée africaine, mais n’analysent que très peu les dangers concrets auxquels les afros (du continent et de la diaspora) font face dans le présent. Ce qui explique pourquoi ils ne sont jamais attaqués par l’oligarchie. En dehors de ça, je ne suis pas dissident au sens où j’ai une carte de membre dans ladite dissidence européenne ou française.

Et puis, j’ai envie de rajouter : qu’est-ce qu’être dissident ? Bernard Lugan, l’africaniste français (occidental prétendument spécialiste de l’Afrique), adoré de nombreux colonialistes et paternalistes occidentaux, est présenté par certains comme dissident. Je devrais me sentir lié à lui ou à ceux qui le soutiennent ? Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Non, moi je suis un Nègre libre, je n’ai rien à voir avec lui, ni de près ni de loin. Je ne suis pas, et n’accepterais jamais d’être mis dans la même barque que lui et d’autres qui pensent comme lui. Et ma tournée va permettre de rappeler tout cela, entre autres.

BF : Comment expliquez-vous que votre audience ait explosé ces dernières années ? Vous aviez environ 40 partisans en 2004, vous en avez plus 60 000 aujourd’hui (www.facebook.com/KemiSebaOfficial), sans compter, ceux qui vous suivent à la TV en Afrique mais qui n’ont pas forcément internet.

KS : Cela fait quinze ans que j’ai commencé. J’étais très jeune à mes débuts. J’ai dit très tôt de vraies choses, risquées, mais qui, progressivement, ont éveillé pas mal de gens. Je me suis aussi trompé sur d’autres. Et je l’ai reconnu. J’ai toujours essayé de me remettre en question. Je me lève chaque matin avec toujours cette obsession d’être meilleur. Ça ne me rend pas parfait. Mais celles et ceux parmi les miens qui me soutiennent depuis tant d’années sont touchés de voir ce que je suis devenu aujourd’hui. Ils me le disent dans la rue quand ils me reconnaissent, ou sur le net. Je ne crois pas au résistant dogmatique dont la pensée n’évolue jamais, alors que le temps et le monde évoluent. Je suis sans cesse perfectible, et aussi faillible. Raison pour laquelle beaucoup me comprennent et se reconnaissent dans mon combat.

BF : Comment expliquez-vous, dans le même temps, que les autres acteurs du panafricanisme francophones soient beaucoup moins suivis et audibles que vous ?

KS : J’ai su m’opposer au système comme très peu, je pense, ces dernières années, donner de la dignité à beaucoup de mes semblables, et surtout, me mettre à nu. J’ai su dire pardon au public quand j’avais tort. Et surtout, je parle le langage des miens, contrairement à d’autres qui prennent la posture du savant s’adressant à une masse ignorante. Ça change beaucoup de choses.

BF : Où êtes-vous le plus suivi aujourd’hui ? En Afrique ou dans la diaspora ?

KS : Je dirais que c’est vraiment partagé. La TV en Afrique m’a donné une audience inespérée, à la limite du rationnel même. Les Africains du continent ont un rapport fusionnel avec la télévision et du coup, dans toute l’Afrique de l’Ouest, mes idées ont pu pénétrer bon nombre de foyers à chaque émission, au point qu’aujourd’hui, mon message est audible chez de nombreux Ouest-Africains. Dans la diaspora, la diabolisation médiatique depuis 2006 a créé, paradoxalement, une base de sympathisants assez importante. Ajoutons à cela le net, qui a joué un rôle prépondérant dans la propagation de mes idées. Je ne peux pas m’en plaindre.

BF : Vous avez changé d’éditeur, en passant de Fiat Lux à New African Cultures www.facebook.com/nuafricancultures. Pourquoi ?

KS : Raison très simple, mon petit frère a lancé, avec d’autres collègues sa maison d’édition. J’ai regardé leur projet, qui m’a touché et emballé. Mon frère est consciencieux, précis, et déterminé à construire un univers éditorial propice pour les écrivains africains, afrodescendants. J’en ai parlé à Salim (le patron de Fiat Lux), et il a compris ma démarche, mieux, nous a soutenus. C’est cela la fraternité. Nous nous entraidons. Le profit n’est pas la finalité. Le but est de donner l’opportunité aux autres de se développer.

BF : Que ressentez-vous par rapport à ce qui se passe en Afrique avec la propagation du virus ebola…

KS : J’en ai déjà parlé à de multiples reprises (http://croah.fr/corbeau-dechaine/kemi-seba-virus-ebola-bioterrorisme-lafrique-et-le-malthusianisme-bienvenu-dans-le-monde-reel/). À mes yeux, nous avons affaire à du bioterrorisme, réalisé par les apôtres du malthusianisme. On contamine la population, mais pas les pierres précieuses qui se trouvent sous leurs pieds, évidemment. Ceux qui connaissent l’histoire du docteur Basson savent que tout ceci n’est pas du domaine du fantasme. C’est plus que plausible… C’est dans ces moments-là que je dis et redis : les Africains sont des survivants, quand je pense à tout ce qui est fait contre nous, et que malgré tout, nous tenons debout, j’ai vraiment les larmes aux eux. Mais on ne se plaint pas, on résiste. J’aime mon peuple, au-delà du possible.

BF : Afrique toujours, on a assisté à la mort dramatique du footballeur Albert Ebossé, tué par un projectile lancé par les supporters algériens sur fond, paraît-il de racisme. Quel est votre regard sur tout ça ?

KS : Pour l’instant, je ne peux exprimer que mes condoléances à la famille. J’ai vu sur les réseaux sociaux un déferlement de colère, sans doute légitime, de bon nombre de Noirs hommes ou femmes qui se sont insurgés contre cet acte. À ce stade, je n’ai, à titre personnel, pas assez d’éléments pour vous dire si oui ou non c’était un acte négrophobe. J’aime être précis dans ce que je dénonce, donc, j’attends que lumière soit faite sur les circonstances de sa mort. Quoi qu’il en soit, c’est un acte dramatique qui doit être puni avec la plus grande fermeté possible.

Ensuite, pour ce qui est de la négrophobie dans le Maghreb, elle existe, seuls les aveugles ou les hypocrites ne la voient pas. (http://www.slateafrique.com/380148/le-racisme-anti-noirs-setend-dans-le-maghreb). Doit-on forcer ceux qui ne nous aiment pas à nous aimer ? J’ai envie de dire non. Peut-être faudra-t-il à notre tour un jour mépriser ceux qui nous méprisent. Je suis partisan de ce principe, ce n’est un secret pour personne, Mais — parce qu’il y a un « mais » — mon problème est l’instrumentalisation probable et future de ce fossé qui est en train de se créer solidement entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire. Qui profitera de cette Afrique scindée en deux ? Qui a intérêt à ce que l’Afrique ne soit pas unie du Nord au Sud. C’est à cela que l’on doit réfléchir. Et une fois la réponse trouvée, on comprendra que ce problème qui survient est un problème de fond, que l’on devra régler par le dialogue, et non par l’affrontement.

BF : C’est la raison pour laquelle vous avez écrit une lettre à Tariq Ramadan lors de son clash avec Booba il y a quelques semaines (http://www.meltybuzz.fr/booba-vs-tariq-ramadan-kemi-seba-leur-repond-dans-une-lettre-ouverte-sur-facebook-a308787.html) ?

KS : Oui c’est la raison principale. Tariq Ramadan n’est pas mon ami, mais c’est un homme extrêmement influent auprès des masses arabo-musulmanes, a fortiori donc dans cette région du monde. Il s’agissait pour moi de l’interpeller à ce sujet, profitant du clash qu’il avait eu avec Booba.

BF : Vous n’avez pas obtenu satisfaction puisque vous lui avez demandé un débat, et qu’il ne vous a pas répondu.

KS : Détrompez-vous, même si nous n’avons pas rendu cela public, je peux le faire maintenant, Tariq Ramadan et moi-même nous sommes vus à Dakar.

Au départ, suite à ma lettre lui étant adressée, il avait même contacté les producteurs de l’émission TV Le Grand-Rendez-Vous pour organiser son passage lors de sa venue à Dakar cet été. Mais la saison étant terminée, les dirigeants de la chaîne 2STV n’ont pas pu libérer d’espace pour que cela puisse se faire, à mon grand désarroi.

Mais au final, il y a eu mieux, puisque par l’entremise d’amis en commun, nous nous sommes rencontrés et avons échangé en tête à tête en privé pendant environ quarante minutes. Nous avons, dans un premier temps, étalé nos désaccords (nombreux) à bâtons rompus. Puis je lui ai parlé de ma préoccupation par rapport à ce qui se passait en Afrique du Nord. J’ai eu face à moi, un homme à l’écoute, loin de la caricature que beaucoup en font dans le camp de ses ennemis.

BF : Un nouvel ami pour vous?

KS : Ami ? Non, mais camarade de lutte sur la problématique des tensions entre Afrique du Nord et Afrique subsaharienne, oui. J’ai été par ailleurs ému par son attitude fraternelle. Nous ne menons pas du tout les mêmes combats, nous n’avons pas le même âge (il pourrait être mon père), lui est un panislamiste, moi un panafricaniste traditionaliste. Nous sommes de deux mondes différents, et avons des vécus diamétralement opposés. Mais pendant notre entretien, il y avait une connexion entre lui et moi qui se nommait humanité.

Je ne partage pas nombre de ses points de vue, de ses alliances, et inversement. Mais cela ne nous empêche pas de dialoguer. Je dirai même qu’il est à un niveau d’audience qui ne le forçait pas à parler à quelqu’un d’aussi diabolisé que moi. Il l’a fait. C’est une prise de risque que je respecte.

BF : Changement d’univers, On vous vu vous prononcer sur le rap à de nombreuses reprises. Pourquoi ? Et qui écoutez-vous en ce moment ?

KS : Le rap est devenu un phénomène social. Pas besoin d’avoir fait maths sup pour savoir par qui il est contrôlé, mais comme à l’époque de la plantation, ce sont les nôtres qui sont dans les champs, sauf qu’ils ont les chaînes au cou, et plus aux mains et au pieds (sauf pour ceux qui ont un bracelet électronique ; -)).

Face à ce phénomène, il y a deux choix, jeter le bébé (les artistes) avec l’eau du bain (l’industrie du disque), ce que font d’ailleurs certains nouveaux venus de ladite dissidence française, ou alors tout faire pour faire changer les mentalités des artistes, non pas que l’on ait la science infuse et eux ne sauraient rien. Non, juste provoquer en eux des réactions pour qu’ils élargissent leur vision. En le faisant, on provoque aussi une remise en question de ceux qui les écoutent. Et à titre personnel, je me remets en question aussi en agissant ainsi, car je reste un junkie de cette musique.

Je pense sans trop m’avancer que mes réflexions ont poussé beaucoup d’artistes à se repositionner, même si les intéressés eux-mêmes le nieront. Pour n’en citer qu’un, Rohff, par exemple, n’a jamais autant parlé d’Afrique ou de cause noire que depuis que je l’ai un peu piqué intellectuellement sur ce terrain. Beaucoup d’autres ont réagi de la même façon. Le public le sait, je le sais, nous le savons.

BF : Quels artistes écoutez-vous actuellement ?

KS : J’écoute de tout. À la base, je n’écoute pas du rap pour avoir des cours de philo, mais pour bouger la tête. Je sais que ce que je dis là va être mal perçu par les docteurs de la doxa anti-impérialiste, mais de vous à moi, je m’en contrefiche. J’écoute ce que je veux. Et ce n’est pas ça qui m’empêche de mener mon combat du mieux possible.

Sur le terrain du rap dit « conscient », j’étais lassé de ce courant depuis longtemps, mais les temps derniers m’ont redonné espoir.

Pour ce qui est du rap US, j’ai un coup de foudre pour Jay Electronica. Je suis scotché aux sons de ce personnage assez énigmatique, qui a connu des hauts et des bas, qui s’est gravement égaré à un moment, mais qui, par la suite, a connu une résurrection dont très peu peuvent se targuer. À mes yeux, c’est un génie dans le domaine de la musique.

En France, en ce moment, j’écoute énormément des artistes objectivement très forts (https://www.youtube.com/watch?v=ozXtGFM1nmw) tels que Tiers-Monde, Disiz (qui revient bien) ou Medine. Humainement, je me suis attaché à ce dernier violemment critiqué dans la dissidence, mais qui est bien plus profond que ce que les apparences peuvent laisser croire.

BF : Medine… est-il encore crédible depuis sa quenelle à Skyrock ?

KS : Si un esclave faisait un bras d’honneur au maître quand ce dernier avait le dos tourné, que dirait ton ? Qu’il y a une prise de conscience, un neg marron qui sommeille en lui, que c’est un début, qui aboutira tôt ou tard à quitter la plantation définitivement. Eh bien Medine, c’est pareil. Il a compris le système bien plus qu’on ne le pense. Laissez le temps aux gens de s’organiser pour leur liberté totale. Son label est d’ailleurs beaucoup plus libre qu’on ne le croit. La vie, ce n’est pas tout ou rien. j’échange avec lui depuis un peu moins d’un an. On s’est même vu au Sénégal avec Alassane, son conseiller (un frère très estimable). C’est quelqu’un qui, intellectuellement, est beaucoup plus deep que certains anti-système autoproclamés. Je le dis sans aucun problème. Et si je lui apporte mes analyses sur le terrain du panafricanisme, il m’apprend lui aussi énormément humainement dans le domaine qui est le sien. C’est un petit frère que j’apprécie vraiment. Très profond.

BF : Medine est pourtant ami avec quelqu’un qui ne vous aime pas beaucoup et que vous n’appréciez pas non plus, Kery James.

KS : Détrompez-vous, Kery est mon frère. Comme dans un autre ordre d’idées, Rokhaya Diallo, François Durpaire et tout ce milieu sont mes frères et sœurs. Malgré des désaccords de fond, ils sont et seront toujours mes frères et sœurs ; tôt ou tard, nous serons sur le même bateau. J’en ai l’intime conviction. Le temps, et l’évolution du monde, ne nous laissera pas le choix.

BF : Et Booba, vous qui l’avez tant défendu, vous ne l’écoutez plus ?

KS : Booba est pour moi le meilleur rappeur francophone de l’histoire, point. C’est mon avis. Personne ne m’en fera changer. Il a atteint des sommets avecTemps mort que je n’ai jamais retrouvés chez aucun autre artiste. Je sais qu’il n’est pas aimé par le microscomse de la dissidence française, mais comme je l’ai dit, ces derniers ne dictent pas ma conduite. Sur un terrain strictement rapologique, je trouve qu’il ne se fatigue plus autant qu’avant. Je vibre moins. On verra ses prochains albums.

BF : Pour finir, faisons un portrait chinois

KS : J’ai le droit à des jokers ? (rires)

BF : A priori, non. Si vous étiez un sportif historique ayant existé, vous seriez ?

KS : Muhammad Ali, sans hésiter. Sa capacité a résister, voire provoquer l’esthablishment, et parfois même les siens, tout en suscitant la réflexion reste pour moi une page inoubliable de l’histoire. Une page que je prolonge à ma façon d’ailleurs, dans le domaine qui est le mien.

BF : Un musicien, mort ou vivant ?

KS : Fela ou Tupac. Chacun, dans son domaine, a repoussé les limites du possible. Ils étaient fous. Une folie créatrice. Des « afro-insolents » avant l’heure. Ils se moquaient des limites qu’on leur imposait. Ils étaient libres. J’essaie de faire dans ma discipline ce qu’ils faisaient, dans leur domaine.

BF : Un animal ?

KS : Un lion.

BF : Une couleur…?

KS : Le noir.

BF : Merci Kemi. Quelles sont les dates de votre tournée ?

Le samedi 13 septembre, je serai à Paris au Théâtre de la Main d’Or. Le 20 septembre, je serai à Lyon, le 27 à Bruxelles, le 3 octobre à Marseille, du 9 au 15, je serai en Guadeloupe et en Martinique. Les infos se trouveront sur ma page fan. Merci à vous.


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