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Investissement - Forum Africa 2016 : l'Égypte veut séduire ses "frères africains"

  Politique, #

Par Joséphine Johnson

Il y avait du beau monde à Charm el-Cheikh, en Égypte, ces 20 et 21 février pour le forum Africa 2016. Les présidents Ali Bongo du Gabon, Muhammadu Buhari du Nigeria, Théodoro Obiang Mbsogho de la Guinée équatoriale, mais aussi des dirigeants d'institutions panafricaines comme le patron de la Banque africaine de développement (BAD). Réunis non pas sur les plages de sable blanc de cette ville touristique située à la pointe sud du désert du Sinaï, mais bien dans le centre d'affaires et de conférences de la cité égyptienne, beaucoup moins connu. Et pour cause, depuis les années 80, l'Égypte a réduit ses relations commerciales avec l'Afrique. Pour marquer son retour, le pays n'a pas lésiné sur les moyens, ni sur les objectifs. Ainsi, le thème de cette rencontre " Des affaires pour l'Afrique, l'Égypte et le monde ", envoie un message qui se veut offensif. Et c'est le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui a déclaré dés l'ouverture du sommet : "Il faut encourager le commerce et les investissements sur notre continent afin de renforcer la place de l'Afrique dans l'économie mondiale." "L'Afrique se porte bien, malgré les défis", a résumé le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina à l'ouverture du forum. L'économie du continent devrait croître de 4,4 % en 2016 et 5 % en 2017, un taux bien supérieur à celui des pays développés. Malgré cela, l'Afrique ne pèse que 2 % dans le commerce mondial, selon les experts.

L'Égypte : un pays qui se développe à grande vitesse

Organisée avec l'Union africaine et le Marché commun des États d'Afrique australe et de l'Est (Comesa), la rencontre du forum Africa 2016 a permis au pays de donner un coup de projecteur sur son économie, mise à mal par l'instabilité politique et les violences qui secouent le pays depuis la révolte de 2011. Dans la feuille de route du chef de l'État égyptien, l'horizon 2020-2030 est fixé comme un cap pour atteindre les objectifs de développement du pays. La priorité est donnée à la réalisation d'infrastructures, de routes, de logements. Après avoir en partie résolu la crise de l'énergie, qui a coupé le pays de tout dévelppement industriel durant plus de dix ans. L'électricité est désormais plus stable. Avec un taux de croissance annuel de l'économie égyptienne d'environ 4 %, l'accent est mis pour accroître des zones industrielles, c'est ce qui est fait actuellement par exemple dans la région du canal de Suez. 40 millions de mètres carrés ont été mis à disposition des investisseurs à l'entrée nord du canal et 200 millions de mètres carrés à l'entrée sud, sur la mer Rouge. Mais tout ces investissements pourront-ils résorber le chômage ? En particulier chez les jeunes, car soixante-cinq millions d'Égyptiens ont moins de 40 ans, et, parmi eux, 30 millions ont moins de 18 ans. Et la population croît chaque année de 2,5 millions d'individus. Pour le dirigeant égyptien, le besoin de "renforcer la compétitivité des marchés domestiques, d'accroître leur capacité à attirer des investissements et de pénétrer les marchés internationaux" est bien présent, bien que la conjoncture internationale soit morose.

Attirer des investisseurs, mettre en avant les compétences et les opportunités

Mais le meilleur moyen pour le pays continent d'investir au sud est de s'y implanter ! Africa 2016 ambitionne de faire de l'Égypte la porte d'entrée pour les investissements étrangers sur les marchés africains. Il a donc beaucoup été question des moyens de promouvoir le commerce et les investissements en Afrique via le secteur privé. Au Togo, le Caire va construire un hôpital à Adétikopé (20 kilomètres de Lomé) et une usine pharmaceutique en coopération avec le groupe The Arab Contractors, par ailleurs en charge de la réhabilitation de la route Kpélé-Gbonvié-Atakpamé. Les deux pays ont signé un accord pour la création de fermes agricoles. La première, de 150 hectares, située dans la région centrale, sera entièrement financée par les autorités égyptiennes, maïs, riz et figues y seront produits et de la formation sera assurée par des experts égyptiens. Lors du forum, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a précisé que l'Afrique n'est plus le "continent perdu !". Elle est devenue l'une des économies les plus dynamiques au monde. L'Éthiopie par exemple est maintenant parmi les cinq économies les plus performantes de la planète. L'établissement d'une zone de libre-échange entre les trois blocs économiques africains signé à Charm el-Cheikh en juin 2015 (Tripartite Free Trade Area - TFTA), destinée à faciliter la circulation des biens et des marchandises dans l'est et le sud du continent - a renforcé le rôle de l'Égypte en tant que partenaire commercial de choix. L'Égypte entend doubler d'ici cinq ans son volume d'échanges commerciaux - aujourd'hui de 5 milliards de dollars - avec les pays africains.



Source : afrique.lepoint.fr


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