JUSTICE - Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a perdu jeudi le procès en diffamation qu'il avait intenté à la journaliste Audrey Pulvar, pour des propos qu'elle avait tenus après une agression dont elle a été victime en février 2012, selon une source judiciaire.

Alors qu'elle se trouvait dans la rue à Paris avec son compagnon de l'époque, l'ancien ministre Arnaud Montebourg, le couple avait été pris à partie par un groupe de personnes, le 28 février 2012 dans la soirée.

"La France aux Français", "Le Pen président"

"Rentrant à pied avec mon compagnon, nous avons été pris à partie par une quinzaine d'individus. Aux cris de 'la France aux Français' et autres 'Le Pen président'", avait raconté la journaliste sur son compte Twitter, "nous avons essuyé des jets de verres qui se sont brisés dans notre dos".

Elle avait également affirmé que des chants comme "Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris" ou "Juden, Juden, Juden" (juifs en allemand) avaient été scandés.

Audray Pulvar également déboutée

Jean-Marie Le Pen avait poursuivi la journaliste en diffamation, estimant que ces propos lui imputaient une responsabilité dans cette agression. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Audrey Pulvar et débouté Jean-Marie Le Pen. Les motivations du jugement n'étaient pas disponibles dans l'immédiat jeudi.

Audrey Pulvar demandait la condamnation de Jean-Marie Le Pen pour procédure abusive, mais le tribunal l'a déboutée. Les auteurs de l'agression n'ont pas été identifiés. La plainte d'Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg avait été classée sans suite.