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Journée de l'enfant africain: les mariages forcés au Sénégal et au Bénin

  Société, #

La Journée de l'enfant africain a été créée en mémoire de ces enfants tués à Soweto, il y a 40 ans. Comme souvent pour les journées mondiales, c'est l'occasion d'insister sur un thème, une problématique. Cette année : les conflits et crises en Afrique, la protection des droits de tous les enfants. Parmi les réalités du continent, il y a les mariages forcés pour les jeunes et très jeunes filles. Reportages de nos correspondants au Sénégal et au Bénin.

A Dakar, au Sénégal, une rencontre est organisée dans une école du quartier populaire de Ouakam. Un collectif de militantes est allé à la rencontre des élèves pour parler des questions autour des droits des enfants en général, et du mariage forcé en particulier.

Au Bénin, 3 filles sur 10 sont mariées avant 18 ans, l'âge légal. Des associations de jeunes ont marché à Cotonou, au Bénin, avec le soutien du ministère de la Famille et de l'Unicef, qui a lancé une campagne Tolérance Zéro contre le mariage précoce.

" Mariage avant 18 ans, tolérance zéro !!! " Ils sont peu nombreux mais motivés, les marcheurs contre le mariage précoce des filles. Parmi eux, beaucoup de garçons comme Jonas Kenafodji. " Ça concerne aussi les garçons parce ces filles sont nos propres sœurs, ce sont nos amies aussi ! Nous qui sommes garçons nous sommes parfois auteurs de ces cas, aussi il faut sensibiliser les garçons ...", nous explique le jeune homme.

Au Bénin, la loi interdit le mariage avant 18 ans. Le Code de l'enfant, promulgué l'an dernier, prévoit même des peines de prison. Il ne doit donc plus y avoir d'impunité pour le docteur Anne Vincent, représentante de l'Unicef. " On peut se cacher derrière la pauvreté, l'illettrisme, derrière différentes choses mais c'est quelque chose qui tient du comportement et si les leaders de ce pays se positionnent fermement sur ce sujet, je pense qu'il y a moyen de faire changer les choses "

Présente dans la manifestation, Adidjatou Mathys, ministre de la Famille, assure que c'est à l'agenda du gouvernement car c'est une question de développement. " Je suis une femme que la famille et la famille ont laissé évoluer normalement et qui a pu accéder à de hautes responsabilités. Si j'avais été arrêtée par un mariage forcé à 15 ans, c'est sûr que je serai devenue une fille mère qui ne sait même pas parler français ", assure la ministre.

Le mariage précoce pose un problème de santé publique : 300 filles meurent chaque année en accouchant.



Source : RFI Afrique


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agatha
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