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La croissance américaine démontre sa solidité

  Politique, #

L'économie américaine a fait preuve d'une certaine solidité au troisième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 3,5 % en rythme annuel entre juillet septembre, selon la première estimation du Département du Commerce, publiée, jeudi 30 octobre. Après la hausse de 4,6 % enregistrée au deuxième trimestre, la performance sur six mois est la meilleure enregistrée depuis 2003.

La croissance au troisième trimestre a été plus importante que ce qu'anticipaient les économistes. Ceux-ci tablaient sur une progression de seulement 3 %. Si la hausse constatée au deuxième trimestre correspondait à un phénomène de rattrapage après un hiver catastrophique pour l'économie américaine - le PIB avait reculé de 2,1 % entre janvier et mars - les derniers chiffres publiés montrent que le rebond est plus durable.

Principal moteur de cette dynamique : la consommation, qui compte pour 70 % de l'activité économique aux États-Unis. Les dépenses ont grimpé de 1,8 % au troisième trimestre, un chiffre légèrement en retrait par rapport aux 2,5 % enregistré trois mois plus tôt. Ce résultat s'inscrit dans un contexte de progression de la confiance des consommateurs. L'indice publié par le Conference Board publié ce mois-ci montre qu'elle est à son plus haut depuis sept ans. La baisse actuelle du prix de l'essence dope le pouvoir d'achat des Américains, qui peuvent ainsi dépenser dans d'autres domaines. Le gallon (3,7 litres) d'essence est tombé aux alentours des 3 dollars (2,30 euros), soit son plus bas niveau depuis décembre 2010.

La politique monétaire accommodante menée par la Fed a également aidé à la bonne tenue des dépenses de consommation, en rendant le crédit plus abordable et en dopant les prix de l' immobilier et les portefeuilles boursiers. Un effet richesse, qui doit toutefois être relativisé. " Cela n'a profité qu'à un segment de la population qui a accès à la richesse et au marché du crédit ", estiment les économistes de Bank of America Merrill Lynch, Michelle Meyer et Alex Lin, dans une note.

Une photographie contrastée

Le PIB a également été soutenu par une forte croissance des dépenses publiques, notamment dans le secteur de la défense. Celles-ci ont augmenté de 4,6 %. Un rythme qu'on n'avait plus constaté depuis le deuxième trimestre 2009. L'investissement des entreprises reste bien orienté : les dépenses d'équipement, de construction et de propriété intellectuelle ont progressé de 5,5 %, après une hausse de 9,3 % entre avril et juin. En revanche, les stocks des entreprises, après s'être gonflés au second trimestre, ont baissé entre juillet et septembre, retranchant 0,6 point de croissance. Déception également concernant l'immobilier : la construction résidentielle n'a progressé que de 1,8 %, très loin des 8,8 % enregistrés au deuxième trimestre.

Même si les chiffres publiés jeudi constituent une bonne surprise, il ne s'agit que d'une première estimation, qui est régulièrement amenée à être révisée. De plus, la photographie générale de l'économie américaine reste encore contrastée. La situation de l' emploi s'améliore avec un taux de chômage tombé à 5,9 % en septembre et une moyenne mensuelle de création d'emplois de 227 000. Des chiffres qui ont incité, mercredi, la Réserve fédérale à mettre un terme à ses injections de liquidité dans l'économie pour la soutenir.

 

 

En revanche l'inflation reste toujours atone. Le rebond constaté au deuxième trimestre n'a été qu'un feu de paille. L'indice mesurant les dépenses personnelles de consommation, sur lequel se base la Fed pour orienter sa politique monétaire, n'a progressé au troisième trimestre que de 1,2 % en rythme annuel, très loin de l'objectif des 2 % que s'est fixé la Banque centrale. Hors énergie et alimentation, la hausse des prix n'a été que de 1,4 %, ce qui illustre toujours la faiblesse de la progression des salaires. Une tendance, qui freine le potentiel de consommation. Enfin, les bons chiffres du commerce extérieur pourraient, dans les semaines qui viennent, être fragilisés par le ralentissement en Chine et en Europe.



Source : www.lemonde.fr


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