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LA TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE: LE SENEGAL EST IL PRET?

  Société, #

Le Sénégal a, dès le début des discussions pour un autre modèle de la gouvernance des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), montré sa volonté de contribuer pleinement à l’émergence d’une société de l’information en démontrant un leadership remarquable lors du 1 er Sommet mondial sur la Société de l’Information. En effet, c’est grâce à son ancien président, Maitre Abdoulaye WADE que le Fonds Mondial pour la Solidarité Numérique, un mécanisme de financement œuvrant pour la réduction de la fracture numérique, fondé sur une contribution de 1% sur les marchés publics relatifs aux TIC a vu le jour à Genève, le 12 décembre 2003. Par la loi n°2008-49 du 23 septembre 2008, le Sénégal a institué ce mécanisme au plan national en instituant une contribution de 1% sur les marchés publics de biens et services numériques. Dès 2008, le pays avait adopté une série de lois pour mettre en place un cadre juridique devant régir les relations sur le cyberespace1 . Parallèlement, le Sénégal porte le volet NTIC du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) qui fait partie du 2ème secteur prioritaire parmi les 10 que comporte le NEPAD. Ce volet NTIC fait l’objet d’un plan d’action dont la coordination est confiée au Sénégal lors de la réunion du NEPAD tenue les 26 et 27 novembre 2001 à Abidjan. Ces mesures préfigurent de la place de plus en plus importante du numérique dans le pays qui ouvre d’énormes opportunités mais aussi des défis à quasiment tous les secteurs de la vie économique et sociale notamment celui particulier de l’audiovisuel, eu égards à son rôle central dans la diffusion de contenus (information, éducation, culture...).


 C’est ainsi que lors de la Conférence Régionale des Radiocommunications (CRR-06) du 16 juin 2006, dits «Accord GE06», organisée par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), les actes finaux ont fixé les engagements des Etats visant la réalisation de la transition numérique : la fin de l’analogique en bande UHF (470-862 MHz) est fixée pour le 17 juin 2015 et en bande VHF (174-230 MHz) pour le 17 juin 2020. Au niveau communautaire, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris la pleine mesure des enjeux. A partir de 2011 déjà à Lomé (Togo) lors de Réunion de Concertation sur le Développement du Secteur des Télécommunications/TIC en Afrique de l’Ouest, l’organisation a identifié la mise en œuvre de nouvelles techniques de radiodiffusion numérique et le renforcement et l’harmonisation des cadres politiques et réglementaires en vue de l’intégration des marchés africains des Télécommunications/TIC parmi les cinq projets prioritaires à mettre en œuvre pour la période 2011–2016. Les 28 et 29 juillet 2014, la CEDEAO s’est réunie à Praia (Cabo Verde) aux fins d'examiner l'état de mise en œuvre de la feuille de route technique fixant la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dans les Etats membres. Le 27 septembre 2014 à Banjul (Gambie), un document sur la procédure de test commun pour la zone ainsi que les termes de références pour l'identification des laboratoires agréés pour effectuer les tests de conformité des récepteurs TNT a été validé. Au Sénégal, même si la télévision numérique existait déjà partiellement, avec des opérateurs Système Distribution Micro-onde Multipoint (MMDS) (Microwave Multipoint Distribution System) et satellitaires, force est de reconnaître que les défis de la transition de la télévision analogique à la télévision numérique sont nombreux car la diffusion hertzienne occupe encore une place très importante dans le paysage audiovisuel du pays. De plus, la télévision numérique était jusque-là le fait de privés qui en retiraient des gains substantiels. Il semble toutefois que la chaine nationale, la radiotélévision publique sénégalaise (RTS) cherche à se donner les moyens de réussir sa transition numérique. Fin novembre 2014, elle a signé un partenariat avec l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) en France pour la formation de ses agents. Au dernier trimestre 2010, un Comité national pour le Passage de l’Audiovisuel de l’Analogique au Numérique du Sénégal (CNN) a été mis en place. Les 3 et 4 décembre 2012, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et le Comité national pour le Passage de l’Audiovisuel de l’Analogique au Numérique du Sénégal ont collaboré pour la consolidation et la finalisation du document de synthèse de la stratégie de passage au numérique du Sénégal. Ce document d’orientation stratégique a retenu quelques axes prioritaires dans ses recommandations: 1. la mise à jour du cadre législatif et réglementaire; 2. le plan de communication auprès des acteurs et du public; 3. les mesures devant être mises en place pour accompagner les radiodiffuseurs; 4. l’idée de la création d’un fonds de soutien à la production audiovisuelle nationale; 5. l’évaluation du coût du passage au tout numérique;
6. la création d’une structure pérenne qui succédera au CNN pour gérer ce passage ; 7. la création d’un 2e dividende numérique. Par le décret N° 2012-1433 du 12 novembre 2013 est créé le Comité de gestion de la transition de l’analogique vers le numérique (CONTAN) placé sous l’autorité du Président de la République et présidé par le président du CNRA. Moins d’un an plus tard, exactement le 27 août 2014, un décret fixait le choix porté par le CONTAN sur EXCAF, un groupe de Télécom local, qui diffuse en numérique et par satellite des chaines de télévision en plus de ses 2 chaines télévisées privées et 4 stations radio privées installées dans la capitale.



L'APPEL DE L'ARTICLE 19




ARTICLE 19 est une ONG qui oeuvre pour un monde où chacun est libre d’exprimer ses opinions, de participer à la prise de décisions et de faire des choix informés sur la manière de mener sa vie.

Dans le cadre de son programme sur la transition numérique, ARTICLE 19 Afrique de l'Ouest /Sénégal a lancé un appel à contribution pour la production d'un ouvrage collectif sur les enjeux et défis de la transition numérique au Sénégal.
Six axes prioritaires de réflexion, non exclusifs ont été dégagés :
Axe 1 : Les standards de la TV et la chaine de valeur
Axe 2 : Développer la culture du numérique
Axe 3 : La régulation des contenus et  l’accès à la télévision numérique
Axe 4 : L’enjeu des contenus locaux
Axe 5 : Gestion et archivages des contenus audiovisuels
Axe 6 : Nouvelles positions d’intermédiation, nouveaux modèles économiques
Pour de plus amples informations : www.article19.org/resources.php/resource/37969/fr/appel-%EF%BF%BD%EF%BF%BD-contribution-transition-num%EF%BF%BD%EF%BF%BDrique-au-s%EF%BF%BD%EF%BF%BDn%EF%BF%BD%EF%BF%BDgal#sthash.wNvS8hzq.dpuf


C'est ainsi que le Chapitre Senegalais de l'Internet Society Organisation mondiale pour la réduction de la fracture numerique et l'acces a internet pour tous a incité ses membres a repondre a cet appel. 

AFRICA NEXTGEN s'est penché sur l'article d'un de ses membres qui traite du Formatage de la conscience collective au Senegal.

CONTRIBUTION D'UN MEMBRE DE L'ISOC SENEGAL: 

 ''Le rôle de la TNT dans le formatage de la conscience collective au Sénégal.'' 
  





Pierre Faye Membre de L'ISOC, Ingenieur Informaticien
 (c)Copyright du proprietaire de la photo ci jointe

Par Pierre Waly FAYE, Membre de L'ISOC, Ingenieur Informaticien 

























Dédicace : « A feu mon père le Colonel Jacques FAYE, ma mère Philomène, ma femme Elisabeth Rose et à mes Soeurs Rose et Thérèse ainsi qu’à tous les membres de L’ISOC chapitre Sénégalais, pour les générations futures »

Dakar le 15 Juin 2015.

Introduction

“Je représente ce que Al-Qaïda craint le plus : la modération, la démocratie, les droits des femmes, l'information, et la technologie.1” Cette Citation de la célèbre Feue Benazir Bhutto assassinée le 27 décembre 2007 est parue dans le journal The Boston Globe la même année. Elle illustre exactement le problème crucial de notre temps : la stagnation des théories politiques à une époque de progrès technologiques. Nous somme à une époque où la plus grande bataille est celle de l’information. En ce sens l’accès à l’information est devenu primordial voire capital. La technologie étant sans cesse en progression il faut désormais faire avec les villes connectée et donc avec un nouveau type de citoyen : le digital Citizen ou citoyen numérique. Le Sénégal n’est pas en reste car étant l’un des acteurs clés dans le développement de la culture du numérique en Afrique et plus particulièrement dans la zone Ouest Africaine. Avec l’arrivée de la TNT son rôle reste important dans le paysage numérique du continent Africain. Ainsi cet article se penche sur le rôle de la TNT dans le formatage de la conscience collective au Sénégal que nous développerons en deux sujets: La position du Sénégal à l’heure du Digital notamment avec l’arrivée de la TNT, son impact sur les décisions quotidiennes et la conscience collective des Sénégalais.

L’arrivée de la TNT au Sénégal, à l’heure du Digital

Il faut rappeler que le pays de Kocc Barma a été l’un des pionniers en matière de connexion à internet en Afrique avec une liaison à 64kbps qui reliait en 1995 le pays à internet2.Ainsi l’arrivée de la TNT ne fait que confirmer la volonté du Sénégal à se hisser au top des pays les plus avancés en matière de technologie en Afrique. Malgré son gain de trois places dans le classement des pays les plus connectés d’Afrique (de la 15eme à la 12eme place selon l’observatoire OSIRIS) nous nous rendons compte que la TNT est une « curiosité » quasi neuve dans le paysage numérique du Sénégal. Ainsi en interrogeant dix personnes prises au hasard dans les rues de Dakar sur la TNT, Deux vous donneront une définition sensée de la Télévision Numérique Terrestre, Cinq affirmeront en avoir entendu parler sans savoir exactement de quoi il s’agit ne connaissant même pas la signification du sigle TNT, et les trois restants nous avoueront ne pas savoir du tout de quoi il s’agit3. En faisant le même sondage dans les régions nous sommes presque persuadés que la tendance sur le niveau de connaissance de la TNT est beaucoup plus basse. Nous avons donc une corrélation entre la position géographique d’un habitant Sénégalais et son niveau de connaissance de la TNT et du numérique en général. Il faut se rendre à l’évidence, il y a problème. Et Il va sans dire que le problème majeur du Sénégal reste dans la répartition disparate de l’accès à l’information. Malgré les efforts des pouvoirs politiques en place pour réduire la fracture numérique l’on se rend compte qu’il reste beaucoup de travail à faire pour combler le gap existant entre Dakar et les régions. Selon une estimation de l’observatoire OSIRIS seul 4,0% on accès à Internet avec une densité quasi concentrée dans la capitale Sénégalaise contre 75% de taux de pénétration pour l’accès à la télévision selon le CNRA. La télévision détient donc un taux de pénétration très important au Sénégal couche sur laquelle, la TNT étant un élément nouveau dans le paysage numérique du Sénégal, devra donc se poser pour jouer un rôle de catalyseur dans l’accès à l’information.

L’impact de la Télévision Numérique Terrestre sur les décisions quotidiennes et la conscience collective des Sénégalais

« Je vais vous raconter une histoire extraordinaire : un soir, une famille nous avait invité mes amis et moi il y a quelques semaines de cela. Nous étions une vingtaine à nous retrouver dans un grand salon, attendant avec impatience que le dîner soit servi. Devinez ce qui est arrivé, à neuf heures moins cinq la famille nous abandonnés dans le salon, préférant s'entasser dans une petite chambre, avec une télé mal éclairée, uniquement pour regarder, cette fameuse émission...khalaass4 »    
Ces paroles tirées de la célèbres chanson de Youssou Ndour live TV illustre parfaitement l’Etat d’esprit du Sénégalais lambda avec sa télévision. Dans cette chanson produite en 1992 dont la mélodie rappelle le générique d’une célèbre Série américaine du nom de Dynasty l’actuel Ministre Conseiller du président de la république du Sénégal voulait montrer le comportement du Sénégalais à l’heure où il s’apprête à regarder sa série préférée. De nos jours même si les séries télévisées originaires d’Amérique Latine encore appelées télénovélas ont remplacé ces séries à l’époque très prisée du Sénégalais, le comportement lui reste inchangé. Il relève presque du réflexe de zapper a des heures précises pour basculer sur telle chaine et suivre sa série préférée. Ces séries qui nous viennent d’ailleurs ont un impact non négligeable sur le comportement voire les décisions de la population Sénégalaise. Selon les travaux de Carmen Compte, un éclairage cognitiviste permet une relecture de l’influence des fictions télévisées. Le phénomène n’est plus envisagé comme un simple processus de causalité mais comme une interaction complexe avec le spectateur. Pour retenir l’attention du grand public, le média a développé une écriture spécifique, une véritable rhétorique télévisuelle qui donne à voir les éléments signifiants qui seront perçus et acceptés par les téléspectateurs. L’auteure présente une analyse fondée sur des recherches menées sur les soap opéra et leur filiation en prime time. Centrée sur l’interactivité entre l’écriture médiatique et le spectateur, elle montre comment le code communicationnel peut se transformer en outil de pensée.5 Ainsi certains sujet qui étaient tabous au Sénégal il y a quelques décennies ne le sont plus. La sexualité n’est plus un mystère réservé uniquement à ceux qui seraient sorti de la case des hommes ou des femmes en âge de se marier. L’information est désormais accessible partout ou une antenne télévisée s’élève car dans ces télénovélas il est quasiment question que d’amour ou les acteurs s’adonnent à des séquences d’embrassades sulfureux sur fond de musique romantique. Evidement à la première occasion le réflexe qui vient à l’Esprit est d’essayer de mimer les mêmes gestes que ces acteurs, à la différence que leurs actes n’auront pas d’impact dans leur réalité sachant qu’il s’agit de fiction par contre dans la nôtre, oui.

Prenons un exemple sur un événement ayant eu lieu au Sénégal en Mai 1999 : l’arrivée d’un mystérieux enfant prophète nommé Cheikhou Charifou avait suscité l’émoi auprès de la population Sénégalaise, les média ont eu un impact total dans le relayage des attributs de cet enfant soit disant capable d’opérer des miracles chez n’importe quel personne. Ainsi dans un stade remplis de quelques 12000 spectateurs tous ont quasiment reçu l’information à travers leur petit écran et sont venu écouter le soit disant prophète lire quelque sourate, ce que n’importe quel enfant de son âge saurait faire. Bien entendu tout le monde s’est rendu compte de l’arnaque plus tard même si 12000 Sénégalais ont décidé de braver ce chaud Soleil de mai 1999 pour expérimenter quelque chose « vu à la télé ».

Ainsi l’impact de la TNT pourrait s’avérer important dans la conscience collective des Sénégalais principalement en se basant sur deux aspects : l’accessibilité et le contenu. Selon AfriqueITNews Le déploiement de la Télévision numérique terrestre (TNT) sera effectué, avant la fin du mois de mai, sur 80 % du territoire sénégalais dans le cadre du passage de l’analogique au numérique prévu le 17 juin prochain, a assuré, mercredi à Dakar, son directeur technique Pape Ciré Cissé. (Voir interview à www.afriqueitnews.com/2015/04/16/senegal-la-tnt-va-couvrir-80-du-territoire-avant-mai/) Ainsi le signal est bel est bien présent ; l’autre aspect de l’accessibilité est celle du décodeur qui toujours selon Monsieur Cissé tournerai autours de Le prix subventionné de ce décodeur tournera autour de 10.000 FCFA. La TNT ce veut donc accessible à toute la population. Par rapport maintenant au contenu, dans une société Sénégalaise déjà habituée à ses programmes quotidiens il ne faut pas s’attendre à un changement immédiat puisqu’il s’agit là du passage d’un signal à un autre. Mais là où la population pourrait impacter sur les programmes proposés par les opérateurs télé c’est dans l’option proposée par ce décodeur d’enregistrer une émission qui passerait sur une autre chaine alors que l’on peut tranquillement suivre notre programme habituel. Ainsi au lieu de proposer en prime time des télénovélas sur toute la mosaïque de chaines, certains canneaux  pourraient proposer un autre type d’émission permettant ainsi au téléspectateur de ne rien perdre au change. Le premier impact positif est que le téléspectateur aura enfin le choix de changer de programme le deuxième impact sera la valorisation des chaines nationales. Ainsi tout le monde y trouvera son compte. 

Toujours dans la gestion du contenu le rôle de l’ARTP est quasiment primordial ainsi par l’usage des sondages il serait important de savoir ce que la population veut avoir sur son petit écran et en même temps proposer des programmes adaptés à la population, allant de la revalorisation de la culture de notre pays au programmes éducatifs pour les enfants. Cela permettrait un reformatage de la conscience collective du Sénégal, la diversité étant un moteur de la progression technologique et de l’évolution de l’intelligence dans sa globalité. Les avantages n’en serait que nombreux dans un pays fatigué des luttes intestines entre les principaux acteurs des médias : la transmission aux générations futures d’une connaissance et d’une culture qui nous est propre, un même mode de pensée soucieux du développement de notre cher Sénégal, et enfin une identité propre au Sénégalais avec un retour aux valeurs qui faisaient la fierté de notre pays.

Conclusion


A l’heure ou la Technologie atteint sa vitesse de croisière dans un monde progressiste la TNT vient à point nommé dans un pays encore frappé par le sous-développement. Je terminerai mon propos en posant la problématique suivante : Le Sénégal un pays ou le seuil de pauvreté s’élève à 46,7% en 2014 selon l’UNICEF, il devient urgent que les médias, jouent leur rôle de médiateur entre les pouvoir politiques et la population, cela passe ne passe -t-il pas par le refus de l’instrumentalisation des médias et aussi par le droit à l’information avec la qualité qui sied? En ce sens une grande attente est ressentie de la part des couches les plus vulnérables envers la TNT pour leur donner enfin l’égalité en matière d’information dont la finalité est unique : Celle du droit de choisir.


NB.Autorisation du droit de publication par AFRICANEXTGEN obtenue par l'auteur precite de cet article le 19 juin 2015


PASSEZ AU NUMERIQUE!

Le decodeur serait deja en vente au Senegal avec un prix avoisinant les 10.000 FCFA (Env. 15,3 Euros) et ce, dans l'objectif d'etre accessible a tous. Alors qu'attendez vous pour passer au numerique?

                                                                                          Par Next Genesis






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