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L'armée américaine discrimine les coupes afro

  Politique, #

 

Dans son nouveau règlement, l'armée américaine pose les limites du style de ses soldats. Problème : ces règles sont presque impossibles à suivre pour les femmes noires.

Dans l'armée américaine, faire régner l'ordre est une priorité, même sous les casques. Pour les hommes, les options sont peu nombreuses, pas besoin de se prendre la tête, il suffit de la tondre. Mais pour ce qu'il s'agit des femmes, le problème est plus complexe. L'armée autorise aux soldates de garder les cheveux longs, dans la mesure où leur coupe ne les empêche pas de porter leur casque, pour d'évidentes questions de sécurité. Ces cheveux peuvent ensuite être coiffés de différentes façons, répertoriées dans l'article 670-1 du règlement interne, mis à jour le 31 mars. Problème : il est extrêmement discriminant envers les soldates noires.

 

En théorie, les femmes ont trois options de coupes de cheveux : les cheveux courts, mi-longs ou longs et attachés, tout en respectant de très strictes mesures de longueur, des coupes de cheveux impossible à réaliser avec des cheveux crépus non lissés.

Depuis la parution du règlement, de nombreuses femmes militaires afro-américaines se sont exprimées pour en montrer les discriminations. La majorité des coiffures qu'elles ont l'habitude d'utiliser, comme les dreadlocks, les boucles ou les twists (des simili-tresses réalisées en enroulant deux mèches de cheveux) sont interdites.

"La plupart des femmes noires n'ont pas les cheveux qui poussent vers le bas, mais vers l'extérieur. Je suis déçue de voir que l'armée, au lieu de s'informer sur la manière dont les personnes noires se coiffent a plutôt tout pensé pour les Blancs", s'énerve le sergent Jasmine Jacobs sur le site Army Times. A cause de la nouvelle régulation, elle ne peut plus porter de twists, qui était selon elle "la coiffure la plus facile à entretenir sur le front". Comble de l'absurdité capillaire, le Sgt Jacobs envisage de porter une perruque à l'avenir, considérant cela comme l'option la plus simple et la plus respectueuse pour ses cheveux. Car si de simples twists, dont l'entretien ne coûte rien et prend peu de temps, sont interdites, perruques et extensions capillaires sont autorisées.

Dans une tribune parue dans le New York Times, Ayana Byrd et Lori L. Tharps rappellent que les Etats-Unis ont déjà un long passé de discriminations capillaires envers les coupes afro américaines. "Au XVIIIe siècle, les colons anglais désignèrent les cheveux noirs comme plus proches de la laine de mouton que des cheveux humains", écrivent-elles. Suivent de nombreux exemples où des Afro-Américains ont subi des discriminations liées à leurs cheveux : licenciements, exclusions du milieu scolaire, ou tout simplement, auto-censure.

Selon les deux auteures, en empêchant les femmes soldates noires de porter les coupes de cheveux qui leur conviennent le mieux - alors qu'elles les portaient auparavant, sans pour autant se mettre en danger - l'armée américaine impose des standards impossibles et prouve encore une fois que les institutions ont souvent du mal à se mettre à la place de leurs membres. Mais, si l'armée fait partie des corps de métiers favoris des Américains, ils semblent peu s'intéresser à leur liberté capillaire : la pétition du Sgt Jacobs sur le site de la Maison Blanche a été supprimée, faute de signatures suffisantes.

 

Source : style.lesinrocks.com


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adeyemi
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