Devenez publicateur / Créez votre blog


 

Le vitiligo, qu'est-ce que c'est ?

  Mode & Beauté, #

Caractérisé par l'apparition de plaques blanches pathognomoniques sur la peau, le vitiligo touche indifféremment les hommes et les femmes. En France, entre 900.000 et 1,2 million de personnes en sont atteintes, selon l'Association française du vitiligo. Les tâches, indolores et non contagieuses, sont la conséquence d'une dépigmentation de la peau qui se présente sous forme de taches dues à une inhibition ou destruction des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, principal pigment de la peau.

Comment reconnaître le vitiligo ?

Il existe deux formes de vitiligo. Dans la forme la plus fréquente, appelée vitiligo généralisé (vitiligo vulgaire), les plaques sont nombreuses, des deux côtés du corps, et plutôt symétriques. Ce vitiligo peut évoluer au fil du temps, pouvant même aboutir à une dépigmentation pratiquement totale ( vitiligo universalis). Dans l'autre forme, nommée vitiligo segmentaire, la dépigmentation est unilatérale et localisée à une zone du visage, du tronc ou des membres qui correspond grossièrement à un territoire d'innervation (ou un métamère). Une fois installée, celle-ci n'évolue pas. De façon exceptionnelle, elle peut être associée à un vitiligo généralisé.

Le diagnostic du vitiligo est fait par une simple observation clinique lorsque les taches sont nombreuses et symétriques. Dans les formes débutantes en revanche, comportant peu de taches, le médecin peut réaliser un examen à la lumière de Wood (qui permet d'observer la peau avec une lumière ultraviolette).

Quelles sont les conséquences ?

Il est quasiment impossible de prédire l'évolution d'un vitiligo. Il peut ne pas bouger, s'étendre, ou même régresser lorsqu'il est traité. Il n'entraîne pas d'atteinte d'autres organes ni de maladie. En revanche, son impact psychologique peut-être très important.

D'où ça vient ?

Les causes exactes du vitiligo n'ont pas été clairement identifiées. Il s'agit d'une pathologie complexe qui peut être liée à divers facteurs et dont la prédisposition peut être transmise de façon héréditaire. Bien qu'aucun gène ne puisse être incriminé précisément, des locus de susceptibilité ont été découverts et certains gènes ont été plus fréquemment associés aux vitiligo non segmentaires (souvent liés au système immunitaire). L'implication du système immunitaire dans la maladie est également de plus en plus documentée, suggérant un lien avec l'expression des cytokines (des substances de signalisation cellulaire). Enfin, des données suggèrent que le vitiligo pourrait être dû à un détachement des mélanocytes, secondaire à un problème d'adhésion avec la membrane basale (qui sépare l'épiderme et le derme) et d'autres cellules adjacentes de la couche superficielle de la peau, les kératinocytes.

Quels sont les traitements ?

Bien que la recoloration normale de la peau ne soit pas encore d'actualité, il existe déjà des traitements et certaines pistes de recherche avancent encore.

* Les rayons UVB, dits à spectre étroit est le traitement de référence du vitiligo généralisé. Et les dermocorticoïdes de classe 3 celui du vitiligo segmentaire. Il se pourrait que l'association des deux soit encore plus efficace que les traitements isolés, notamment dans les zones difficiles à traiter.

* La greffe de peau ou de cellules pigmentaires fonctionnelles est le meilleur traitement des vitiligos segmentaires stables depuis au moins 3 ans, selon la Société française de dermatologie.

Par ailleurs, de nouvelles pistes thérapeutiques ont été rapportées. La pommade tacrolimus à 0,1%, qui n'a pas l'indication dans cette pathologie, a montré une efficacité comparable aux corticoïdes dans des essais cliniques. En outre, des cellules souches du derme de la peau glabre (partie cutanée plus profonde sous l'épiderme où sont habituellement situés les mélanocytes) se sont révélées capables de se différencier en mélanocytes fonctionnels. Leur stimulation pourraient ainsi permettre la repigmentation. Reste à comprendre les mécanismes sous-jacents...

Des cellules souches pour redonner à la peau sa couleur

Le vitiligo est intégré dans les pathologies identifiées coordonné par le de façon prioritaire au sein du Centre de référence des maladies rares de la peau (CRMRP) Professeur Alain Taieb, chef de service de dermatologie et dermatologie pédiatrique au CHU de Bordeaux. Une priorité nécessaire pour l'hôpital " en raison du peu de services en France ou à l'étranger offrant une prise en charge complète, médicale et chirurgicale (greffe de mélanocytes)".

Quelques conseils...

Les plaques de vitiligo, dépourvues de pigment, sont plus sensibles au soleil et il faut absolument les protéger avec une crème solaire, sauf recommandation contraire du médecin (en effet, dans certains cas, l'exposition au soleil peut se révéler bénéfique). Enfin, certaines plaques correspondent à des zones de frottements (rasage, élastiques de sous-vêtements...) qu'il faudra identifier pour changer ses façons de faire. De nombreux conseils pratiques sont disponibles sur le site de l'Association française du vitiligo, qui propose également des ateliers de maquillage correcteur.

 

Source : Société française de dermatologie



Source : Sciences et avenir


PARTAGEZ UN LIEN OU ECRIVEZ UN ARTICLE

Pas de commentaire

Pas de commentaire
 
celine
Partagé par : celine@Republique Dominicaine
Fan de la culture black
VOIR SON BLOG 127 SUIVRE SES PUBLICATIONS LUI ECRIRE

SES STATS

127
Publications

11129
J'aime Facebook sur ses publications

637
Commentaires sur ses publications

Devenez publicateur

Dernières Actualités

Pas d'article dans la liste.