Nouriel Roubini, économiste américain de renommée mondiale, est optimiste quant aux perspectives des économies d'Afrique subsaharienne. En référence à ce qu'il qualifie d' " économies frontières " (les économies connaissant une croissance à l'exception des économies émergentes d'Afrique du Sud et du Nigéria), il déclare : " Je pense qu'au cours des vingt dernières années, la conjoncture macroéconomique de nombreuses économies frontières s'est améliorée ".
Dans un entretien accordé à l'African Business Magazine, Nouriel Roubini a déclaré : " Aujourd'hui ces pays sont plus stables : grâce à de meilleures politiques économique, leurs déficits se sont réduits ; en outre, ils sont plus indépendants en termes de politiques monétaires et leurs taux d'inflation ont baissé ".
Selon Roubini, pour se développer plus rapidement, les économies africaines doivent attirer plus d'investissements dans divers types de capitaux. " Les capitaux institutionnels, par exemple. Cela nécessite une bonne gouvernance, un État de droit, plus de transparence, moins de corruption, etc. Le capital d'infrastructures est également très important, bien entendu, mais cela ne suffit pas pour générer de la croissance. Il faut également un capital humain, de l'éducation, des compétences, des formations, etc. Le secteur privé ou le public, éventuellement par le biais de partenariats privé-public, doivent investir un capital physique. Il convient également d'utiliser les ressources naturelles (minerais, agriculture et autres) de manière productive et de s'assurer d'un niveau suffisant de diversification. Il faut diversifier l'économie et garantir une distribution équitable des profits découlant des ressources naturelles, sinon des conflits risquent d'éclater. Pour finir, les capitaux financiers jouent également un rôle prépondérant ".
Ce sont les produits de consommation, dont les articles de luxe et les smartphones, qui connaîtront la croissance la plus importante en Afrique.
Le Nigeria et le Ghana occupent les premières places en Afrique de l'Ouest. Principaux secteurs : finance, technologie, médias, biens de consommation.