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L'Ethiopie, "star de la croissance" en Afrique?

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A Adis Abeba cette capitale active et bouillonnante, ou camions, limousines et 4/4 essaient difficilement de se frayer un chemin dans les rues toujours embouteillées, un petit miracle s'est produit il y a quelques semaines, rapporte le quotidien Handelsblatt. La première section d'un métro a été inaugurée reliant le sud industriel de la capitale éthiopienne au centre-ville : la ligne "Light Rail Line". Il s'agit du premier système de transports urbains en Afrique subsaharienne, mis à part l'exception de l'Afrique du Sud. Lorsque sera achevée la seconde section de ce métro, le "Light Train" pourra transporter 60.000 passagers par heure.


Rien ne symbolise mieux l'essor économique du pays que ce métro construit en trois ans seulement pour la somme de 475 millions de dollars, souligne le journal. Un projet financé à 85% par de l'argent chinois. Des investisseurs chinois ont également financé la ligne ferroviaire qui doit relier dès l'an prochain Addis Abeba au port de Djibouti à la Corne de l'Afrique. Cette liaison réduira de moitié le temps de transport de marchandises. Un autre projet de prestige est en cours de réalisation depuis presque trois ans : le barrage Renaissance qui coûtera l'énorme somme de 3,5 milliard d'euros, sur le Nil Bleu riche en eau près de la frontière avec le Soudan . Une fois fini en 2018, le barrage doit faire de l'Ethiopie le plus gros producteur d'énergie en Afrique !

L'Ethiopie est un exemple type pour les nouveaux espoirs pour le continent africain: les avancées entreprises vers une croissance économique durable et l'amélioration des conditions en Ethiopie et dans un certain nombre d'autres pays vont - elles cette fois faire oublier les espoirs décus? En tout cas souligne l'éditorialiste, l es giganstesques chantiers d'infrastructures, voies ferroviaires et routières, centrales et barrages ont fait de l'Ethiopie la nouvelle star du continent sur le plan de la croissance économique avec un taux de près de 10 % annuel au cours de la dernière décennie.


D'autres journaux sont moins optimistes au sujet de l'Ethiopie.

En effet, outre des déficits politiques, -régime autoritaire, manque de pluralisme-, certains éditorialistes soulignent le fait que de très nombreux Ethiopiens vivent dans une grande pauvreté.

C'est le cas du journal Neues Deutschland qui souligne que l'Ethiopie souffre actuellement de la plus grave sécheresse depuis trois décennies. En raison du manque de pluies, saison après saison, dans l'est du pays notamment, les récoltes extrêmement réduites ne suffisent plus à nourrir le bétail, relève le quotidien.

En raison de cette extrême sècheresse, plus de 8 millions des 96 millions d'Ethiopiens sont dépendants de programmes d'aide. 80% de la population active travaille dans le secteur agricole. Certains experts redoutent que 16 millions d'Ethiopiens même devront recevoir de l'aide l'année prochaine, car les effets du phénomène climatique El Nino se feront encore davantage ressentir.

Le gouvernement éthiopien, depuis 25 ans au pouvoir est habitué à gérer les crises, a officiellement annoncé à investir 192 millions de dollars dans des programmes d'aide. Addis Abeba veut réduire la pauvreté, améliorer l'approvisionnement en eau , investir dans les infrastructures , la santé , l'éducation , et l'agriculture. Cependant actuellement encore de très nombreux Ethiopiens vivent dans une profonde misère. Car si selon le PNUED le taux de pauvres dans le pays est passé de 39% en 2005 à 26% en 2013, le nombre d'Ethiopiens vivant dans une extrême pauvreté troune toujours autour des 25 millions de personnes, en raison du fort taux de croissance démographique. Le ministère éthiopien des Finances a annoncé que le taux de croissance économique serait de 10 % cette année. En même temps le gouvernement a annoncé que pour les seuls derniers trois mois de cette année 340 millions de dollars seraient nécessaires pour gérer la crise actuelle due à la sécheresse. Sur le plan économique, l'Ethiopie est donc encore loin donc d'être autonome ! conclut le journal."

Autre thème: le Nigeria et la pollution

Dans un nouveau rapport publié cette semaine, des organisations de défense des droits de l'Homme et de protection de l'environnement dénoncent les "fausses affirmations" du géant pétrolier anglo-néerlandais Shell sur l'étendue de ses activités de dépollution dans le delta du Niger, dans le sud du Nigéria.

Sous le titre :" Le géant pétrolier ment en ce qui concerne la dépollution dans le delta du Niger" la taz, die tageszeitung cite le rapport d' Amnesty International et du Centre pour l'Environnement, les droits de l'Homme et le développement , basé au Nigeria,qui accusent Shell de n'avoir pas suivi les recommandations du PNUE, le Programme des Nations unies pour l'environnement qui avait établi en 2011 l'étendue et l'impact de la pollution pétrolière dans l'Ogoniland, une région au centre du delta du Niger au Nigéria. L'organisation onusienne avait alors évalué que cette pollution pourrait nécessiter la plus grande opération de nettoyage au monde et durer une trentaine d'années, et avait appelé industrie pétrolière et gouvernement nigérian à y participer à hauteur d'un milliard de dollars. En de nombreux endroits, les sols, rivières et lacs sont empoisonnés, la faune et la flore moribonde, les populations malades dans le delta.

Shell avait annoncé avoir déjà dépollué quatre régions fortement contaminées par ses forages pétroliers, dont l'une il y a plus de 40 ans, rappelle la taz.

L'objectif des ONG était de faire le point sur la situation actuelle, bien que, selon elles, ce soit à Shell de le faire. Les ONG déplorent un manque de transparence de la part de la multi nationale qui devrait immédiatement dépolluer toutes les zones touchées. Mais elles attribuent aussi une part de responsabilité aux autorités nigérianes qui souvent attestent que Shell a rempli ses engagements dans certaines zones seulement nettoyées superficiellement alors qu'elles restent polluées en profondeur.

die tageszeitung rapporte avoir demandé à la compagnie Shell International de prendre position sur l'avancée de la dépollution dans le delta. La réponse: „nous avons besoin d'un certain temps pour répondre, les reproches formulés à son égard étant " complexes ". Le quotidien de Berlin rappelle que de nombreuses fuites surviennent fréquemment dans les vieux oléoducs.

Selon Amnesty International, Shell a elle même reconnu que 1700 incidents se sont produits depuis 2007. En Janvier dernier encore le groupe pétrolier avait dû verser 70 millions d'euros de dédommagement à des paysans et des pêcheurs d'une zone du delta pour des pollutions survenues en 2008.

La taz rapporte que sur les 15 zones visitées par les ONG entre juillet et septembre 2015, 13 sont encore "polluées de manière visible" ou contaminées, contrairement à ce qu'affirment Shell et le gouvernement nigérian.



Source : www.dw.com


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