En 2005, René Yédieti prend le contrôle du groupe Librairie de France, en grandes difficultés. Dix ans plus tard, l'entreprise est redressée. Les caméras de Réussite vous expliquent comment.

Dix ans après le rachat de Librairie de France, René Yédieti ne regrette rien. "Biensûr, J'ai pris un risque important. Avant de me lancer dans cette aventure, j'étais directeur général de la holding d'une des plus grandes entreprises de Côte d'Ivoire, dans l'industrie pharmaceutique.

Ma vie je la gagnais bien avec des avantages et des privilèges. Mais j'avais envie de relever ce défi." En 2005, lorsque l'ancien patron de Laborex, le principal distributeur pharmaceutique du pays, reprend Librairie de France, le groupe est en quasi faillite. En raison de leur nom (et malgré le fait que le groupe soit détenu depuis la fin des années 90 par des investisseurs ivoiriens), les 25 magasins du groupe ont été la cible de pillages. Librairie de France perd beaucoup d'argent.

Pas à la hauteur

En dix ans, René Yédieti a profondèment restructuré le groupe, ne conservant que 8 magasins sur les 25 qu'il comptait. Le chiffre d'affaires a doublé, de 5 à 10 milliards de FCFA. Et les bénéfices ? Ils sont là, "mais pas à la hauteur de notre engagement", tranche René Yiedieti.

Ces bénéfices, Librairie de France les doit principalement aux ventes réalisée dans le rayon scolaire et la papeterie. Car sur les livres, la concurrence est très dure, notamment à cause de l'importance du secteur informel. Mais René Yedieti s'adapte : il offre des ristournes aux revendeurs et ouvre des stands sur les marchés.

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