" Nous sommes prêts à poursuivre les terroristes parce que nous connaissons très bien le terrain ", a affirmé Malam Mai-Mai-Gana Durma, le chef des chasseurs, lors d'une conférence de presse à Maiduguri, capitale de l'État. L'explication de cette déclaration vient du fait que la vie des chasseurs des 27 zones du gouvernement local de l'État avait été affectée par le terrorisme. Parallèlement, la violence exercée par Boko Haram dans le nord du Nigeria a contraint les habitants locaux à quitter leurs maisons et à traverser les frontières pour s'installer ailleurs, créant une crise alimentaire et nutritionnelle régionale.

Solidarité civile à l'endroit des militaires

" Au lieu de nous éloigner, nous voulons aider les militaires à écraser les terroristes de Boko Haram ", a expliqué le chef chasseur. " L'armée devrait aligner les chasseurs avec les membres du groupe de vigilance pour obtenir des résultats efficaces dans la lutte contre le groupe terroriste ", a poursuivi le chef des chasseurs de l'État du Borno. " Nous allons gérer Sambisa en partenariat avec les membres de la force civile si l'on nous en donne l'occasion ", a-t-il ajouté, notant que cela aiderait à compléter les efforts des militaires dans leur opération antiterroriste. Pour rappel, Boko Haram a mené depuis 2009 une campagne de violence au Nigeria dans le but d'établir un État islamique, affectant les pays voisins, dont le Niger, le Tchad et le Cameroun.