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Marche pacifique à Montréal pour dénoncer la situation inacceptable des Haïtiens en République Dominicaine

  Société, #

Participez en grand nombre à la manifestation afin de dénoncer la situation inacceptable imposée aux Haïtiens vivant en République Dominicaine et les Dominicains d'ascendance haïtienne. Pour dénoncer et condamner la résurgence du sentiment anti-haïtien en République dominicaine. Nous nous rencontrerons ce samedi 7 mars 2015 à 14h00 à la place du Canada, angle rue de la Cathédrale et Boulevard René Lévesque et nous marcherons sur Peel, jusqu'en face du Consulat Général de la République Dominicaine situé au 1470 rue Peel (nous y resterons jusqu'à 16h00).

 

 

Cette Marche qui a reçu l'autorisation et le permis de la Ville de Montréal... est organisée par un groupe de citoyens et le Comité d'actions contre la décision 168-13 de la République dominicaine. Soyez Nombreux.

COMPLEMENT D'INFORMATION

En septembre 2013, la Cour constitutionnelle dominicaine a statué que les personnes nées en République dominicaine entre 1929 et 2010 de parents étrangers ayant émigré dans le pays n'auraient jamais dû recevoir la nationalité dominicaine et que celle-ci devait leur être retirée (arrêt 168-13). La plupart des personnes concernées sont des Dominicains d'origine haïtienne.

 

Depuis lors, la question du droit à la nationalité et du sort des milliers de personnes concernées par l'arrêt 168-13 est régulièrement au centre du débat public. Juan Bolívar Díaz, Huchi Lora, Amelia Deschamps, Roberto Cavada et d'autres journalistes essaient de promouvoir le respect des droits de ces personnes. De nombreuses personnalités de premier plan ont créé un comité de solidarité et prônent régulièrement des solutions axées sur les droits humains afin de résoudre le problème découlant de l'arrêt en question et de décisions administratives prises antérieurement par le Conseil central électoral. Aux antipodes de ce mouvement, des responsables politiques nationalistes conservent un discours extrêmement hostile, diffusant l'idée que ces journalistes et ces défenseurs des droits humains servent des intérêts étrangers et encouragent la migration d'Haïtiens en République dominicaine.

De plus en plus d'informations font état de discours hostiles, de menaces et d'actes d'intimidation visant des personnes ayant des origines haïtiennes, ainsi que des migrants haïtiens, des journalistes et des défenseurs des droits humains. Selon des informations reçues par Amnesty International, le 4 novembre 2013, Jour de la Constitution, des centaines de personnes participant à une manifestation nationaliste à Saint-Domingue criaient " mort aux traîtres ". De plus, un tract intitulé L'Album de la trahison a circulé parmi les manifestants. Y figuraient les noms et les photographies de journalistes, de défenseurs des droits humains et de personnalités politiques qui avaient critiqué la décision de la Cour constitutionnelle. Le 13 novembre, lors d'un autre rassemblement nationaliste, les manifestants ont crié "mort aux traîtres".

Le 30 janvier, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a pris des mesures conservatoires à l'égard des membres de l'organisation de défense des droits humains Reconoci.do, qui avaient été victimes de harcèlement et de menaces. Elle a demandé à la République dominicaine de prendre des mesures urgentes afin de protéger la vie et l'intégrité physique des membres de Reconoci.do, ainsi que de veiller à ce qu'ils puissent mener leurs activités en faveur des droits humains sans craindre de subir des violences ni des manœuvres d'intimidation. Bien que les autorités dominicaines aient collaboré avec Reconoci.do pour appliquer les mesures, elles n'ont jamais condamné publiquement les actes subis par les personnes qui défendent les droits des Dominicains d'origine haïtienne.

Après avoir examiné le rapport périodique de la République dominicaine sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant, le 4 février 2015, le Comité des droits de l'enfant [Nations unies] s'est déclaré préoccupé par " les informations selon lesquelles les défenseurs des droits humains qui militent en faveur des droits des migrants haïtiens et des Dominicains d'origine haïtienne, y compris des enfants, et/ou dénoncent l'exploitation et la traite des enfants, sont confrontés à l'hostilité et au harcèlement ". Par ailleurs, il a exhorté les autorités dominicaines à " prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir le harcèlement et les agressions, mener des enquêtes à ce sujet, engager des poursuites et punir les auteurs ".

- Amnesty International

 

En République dominicaine, quatre journalistes ont été harcelés et ont reçu des menaces de mort pour avoir prôné le respect des droits des Dominicains d'origine haïtienne.

Le 2 février, quatre journalistes dominicains, Juan Bolívar Díaz, Huchi Lora, Amelia Deschamps et Roberto Cavada, connus pour avoir toujours dénoncé fermement la discrimination envers les Dominicains d'origine haïtienne, ont signalé plusieurs menaces et actes de harcèlement dont ils avaient été victimes dans le cadre de leur profession. Roberto Cavada a déclaré avoir été suivi le 10 janvier par un inconnu qui l'a traité à haute voix de " traître à la patrie " dans un supermarché et a hurlé : " Nous allons tuer tous les traîtres, à commencer par les journalistes. "

Le 16 janvier, dans un supermarché de Saint-Domingue, un inconnu a crié à Amelia Deschamps : " Vous méritez d'être tuée la première ! Et ensuite, Huchi et Juan Bolívar ! Vous êtes tous des traîtres à la patrie ! " Le 26 janvier, lors d'une manifestation organisée par des groupes [ultra]nationalistes à Santiago, un homme a déclaré à la télévision : "Les traîtres à la patrie méritent la mort."

Il a cité nommément Juan Bolívar Díaz, Huchi Lora et Roberto Cavada. Les journalistes concernés ont aussi rapporté que, début 2014, une entreprise publicitaire avait tenté d'imprimer une grande quantité de prospectus présentant des caricatures de Juan Bolívar Díaz et Huchi Lora, qui étaient qualifiés de " traîtres à la patrie ". Ces documents appelaient à la " mort des traîtres ".

Les quatre journalistes ont déposé deux plaintes au parquet de Santiago et de Saint-Domingue (district national). Le 3 février, la police a informé la presse de l'ouverture d'une enquête. Le même jour, Juan Bolívar Díaz a indiqué à Amnesty International que le ministre de l'Intérieur et un policier de haut rang lui avaient rendu visite pour lui dire que le président de la République leur avait demandé de mener des investigations approfondies.

Depuis l'arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle, qui a déchu rétroactivement des milliers de personnes d'origine étrangère de leur nationalité dominicaine, des personnes d'origine haïtienne, des migrants haïtiens, des journalistes et des défenseurs des droits humains ont signalé une multiplication des menaces et des manœuvres d'intimidation dirigées contre eux.

- Amnesty International

[Les journalistes menacés ont tenue communément une conférence de presse en présence de leurs avocats après le dépôt de leurs plaintes au parquet de Santiago et de Saint-Domingue (district national). Ils ont demandé au procureur général d'identifier tous ceux qui sont derrière cette "campagne de haine".]

 

[ Dix jours plus tôt, avant la menace de ces quatre journalistes, parmi les plus connus de la télévision dominicaine, le cadavre d'un jeune Haïtien a été retrouvé (mercredi 11 février), pendu à un arbre du parc Ercilia Pepin à Santiago, la deuxième ville de la République dominicaine. La victime d'une vingtaine d'années, dont la police n'a pu obtenir que le surnom, " Tulile ", a été roué de coups et poignardé avant d'être pendu, pieds et poings liés. Ce meurtre a été commis quelques heures après une manifestation anti-haïtienne dans le quartier de Los Ciruelitos, au nord de Santiago. Visage masqué, les manifestants ont brûlé un drapeau haïtien.

ACTION URGENTE : RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. UN DOMINICAIN, WILSON SENTIMO, EXPULSÉ VERS HAÏTI.

Un jeune Dominicain d'origine haïtienne a été arrêté par l'armée dominicaine et expulsé vers Haïti, un pays où il n'a jamais vécu. Le 19 février, vers 8 heures du matin, un camion de l'armée s'est arrêté devant l'entrée du batey Libertad, près de la ville de Mao, dans le nord de la province de Valverde, en République dominicaine. Les militaires ont demandé à un groupe de jeunes qui se trouvaient là de présenter leurs papiers d'identité. Wilson Sentimo, un Dominicain d'origine haïtienne, était le seul à ne pas les avoir sur lui. Il a dit aux soldats qu'il était Dominicain, mais ceux-ci l'ont interpellé et l'ont forcé à monter dans le camion en lui disant qu'il était " Haïtien ". Il a tout d'abord été envoyé au poste militaire de Mao, puis dans la ville frontalière de Dajabon, en compagnie de 30 autres personnes. Tous ont été expulsés vers Haïti. Wilson Sentimo a passé la nuit dans la ville frontalière haïtienne d'Ounaminthe, où il a été hébergé dans une famille. Le 20 février, il a pu regagner Dajabon, de l'autre côté de la frontière, mais il ne peut toujours pas rentrer dans sa ville natale, parce qu'il n'a pas de papiers d'identité.

Wilson Sentimo est né en décembre 1989 à Esperanza, ville située dans le nord de la province de Valverde, de parents haïtiens. Sa mère a déclaré sa naissance, enregistrée à l'état civil dominicain en juillet 1990, et on lui a remis un certificat de naissance dominicain. Malgré de multiples demandes, il n'a jamais obtenu de carte d'identité dominicaine. Il détient une copie de son certificat de naissance, qui prouve qu'il est né en République dominicaine, mais les militaires ne lui ont pas laissé la possibilité de montrer ce document. Il a vécu toute sa vie en République dominicaine et n'a aucune attache à Haïti. Wilson Sentimo a des problèmes de vue et n'avait pas ses lunettes au moment de son arrestation.

Depuis une dizaine d'années, la majorité des Dominicains d'origine haïtienne sont systématiquement privés de leurs papiers d'identité et deviennent apatrides du fait de la décision rendue en septembre 2013 par la Cour constitutionnelle dominicaine. Cependant, face à la pression nationale et internationale, en mai 2014, le Congrès a adopté une loi (Loi 169-14) qui dispose que les enfants nés dans le pays de parents étrangers sans papiers, dont la naissance avait déjà été enregistrée à l'état civil dominicain, doivent être " accrédités en tant que citoyens dominicains " et recevoir des papiers d'identité. À la connaissance d'Amnesty International, seule une minorité de personnes ont bénéficié de cette loi.

Après la condamnation de L'expert indépendant pour les droits humains de l'ONU.

Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont décidé de ne pas procéder à l'incorporation éventuelle de la République dominicaine au sein de l'organisme en raison de la situation des migrants haïtiens dans ce pays, lit-on dans un communiqué de l'institution, à l'issue du 26e sommet des chefs d'Etattenu à Nassau, Bahamas, ce mardi 3 mars.

 

archipelmedia.wordpress.com


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