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Le 23e Salon des Entrepreneurs ouvre ses portes ce mercredi 3 février au Palais des Congrès de Paris. Du haut de sa trentaine, Moussa Camara a l'énergie de ceux qui n'ont rien à perdre, la détermination de ceux qui en veulent, et le regard brillant de ceux qui croient en leur avenir. Ce mercredi 3 février, au Salon des entrepreneurs, ce jeune homme au sourire d'Omar Sy, sera aux côtés de Pierre Gattaz, pour vanter les mérites et les bienfaits de l'entrepreneuriat. Président de l'association Agir pour réussir basée à Cergy-Pontoise, ville où il vit, Moussa Camara a mis en place, en partenariat avec le Medef, un dispositif d'accompagnement des jeunes, pour les inciter à créer leur société. Le nom n'a pas été choisi au hasard, " les déterminés ". Concrètement, il s'agit d'offrir à des promotions d'une quinzaine de participants, une formation de cinq semaines. Au programme?: tutorat avec des chefs d'entreprise, modules d'apprentissage aux techniques marketing, travail autour d'études de marché, jusqu'à des ateliers de savoir être et de communication... La sélection des jeunes se fait surtout sur leur motivation et leur disponibilité, le projet entrepreneurial passant au second plan. " Car en cours de route, un jeune peut changer quatre fois d'idées avant de trouver la bonne ", précise Moussa Camara. Sa fierté?? " Qu'une dizaine d'entreprises aient vu le jour dans différents domaines ". Pour les autres, la formation n'a pas été perdue?: 3 ont retrouvé un job et deux ont repris leurs études. Alors que la promotion 2016 est en cours de recrutement en Ile-de-France - pour 16 places, on compte plus de 200 candidatures -, l'idée s'est répandue sur d'autres territoires. Sur l'Ile de la Réunion, mais aussi à Nancy, des jeunes participent également à ce type de cursus. " L'idée est d'essaimer ", confirme Pierre Gattaz, " car l'entrepreneuriat est une alternative au chômage, c'est un ascenseur social puissant ". Quant au financement " des déterminés ", dont le coût est estimé par promotion à 50?000 euros annuels, il se fait par le biais de la formation, mais aussi des Medefs territoriaux. Pour Moussa Camara, si ce système fonctionne, " c'est parce que les modules, le contenu, sont co-construits avec les jeunes, en local, contrairement au gouvernement qui lance dans les quartiers des formations qui ne servent à rien ". Véritable gamin des cités - ses parents sont arrivés du Mali en 1970 -, Moussa Camara est avant tout pragmatique?: " Dans nos quartiers, il y a plus de 40 % de chômage. On sait bien qu'on ne réglera pas le problème seulement avec des emplois aidés ". A ses côtés, Pierre Gattaz jubile.
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